Citations Joseph Joubert - page 7

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On peut, à force de faire confiance, mettre quelqu'un dans l'impossibilité de nous tromper.
Croyez que l'expérience de beaucoup d'opinions donne à l'esprit qui les a eues beaucoup de flexibilité et l'affermit en même temps dans celles qu'il croit les meilleures.
Exceptez-en un petit nombre de mots très-rudes et d'autres qui sont très-doux, les langues se composent de mots d'un son indifférent, et dont le sens détermine l'agrément, même pour l'ouïe. Dans le vers de Boileau, par exemple, " traçât à pas tardifs un pénible sillon, " on remarque peu, ou même on ne remarque point le bizarre rapprochement de toutes ces syllabes : tra-ça-ta-pas-tar... ; tant il est vrai que le sens fait le son !
Il faut compenser l'absence par le souvenir. La mémoire est le miroir où nous regardons les absents.
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S'il est un homme tourmenté par la maudite ambition de mettre tout un livre dans une page, toute une page dans une phrase, et tout une phrase dans un mot, c'est moi.
Il y a des citations dont il faut faire usage, pour donner au discours plus de force, pour y ajouter des tons plus tranchants, en un mot, pour en fortifier les pleins. Il en est d'autres qui sont bonnes pour y jeter de l'étendue, de l'espace, et, pour ainsi dire, du ciel, par des teintes plus délayées. Telles sont celles de Platon.
L'ambition est impitoyable : tout mérite qui ne la sert pas est méprisable à ses yeux.
L'expérience varie, et peut produire également la confiance ou la défiance. Hipocrate l'appelait trompeuse. Il faut donc réunir son expérience à celle des autres pour bien juger.
Rien ne fait autant honneur à une femme que sa patience et rien ne lui fait si peu d'honneur que la patience de son mari.
Est bien peu sage qui n'a que sa propre sagesse, et peu savant qui ne l'est que de sa science.
On parle de têtes bien faites et on ne parle pas de cœurs bien faits. Les cœurs bien faits sont ceux où toutes les sortes d'affections sont bien casées et n'ont que leur juste étendue.
Voltaire a introduit et mis à la mode un tel luxe, dans les ouvrages de l'esprit, qu'on ne peut plus offrir les mets ordinaires que dans des plats d'or ou d'argent. Tant d'attention à plaire à son lecteur, annonce plus de vanité que de vertu, plus d'envie de séduire que de servir, plus d'ambition que d'autorité, plus d'art que de nature, et tous ces agréments exigent plutôt un grand maître qu'un grand homme.
L'ouverture, l'exorde, le prélude, servent à l'orateur, au poëte, au musicien, à disposer leur propre esprit, et aux auditeurs à préparer leur attention. Il doit y régner je ne sais quelle lenteur, participant du silence qui précède et du bruit qui va suivre.
L'histoire ancienne, ce miroir où l'on aime à voir le temps présent représenté.
Ce qu'est leur cristal aux fontaines, un verre à nos pastels, leur vapeur aux paysages, la pudeur l'est à la beauté.
Ces sortes d'éphémérides écrites n'entreraient pas utilement dans la place d'une bonne vie, où l'oubli est aussi nécessaire que le souvenir.
Il est des esprits semblables à ces miroirs convexes ou concaves qui représentent les objets tels qu'ils les reçoivent, mais qui ne les reçoivent jamais tels qu'ils sont.
Il n'y a plus aujourd'hui d'inimitiés irréconciliables, parce qu'il n'y a plus de sentiments désintéressés : c'est un bien né d'un mal.
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Le soin du corps et l'apprentissage des arts, la négligence de l'esprit et l'ignorance des devoirs, sont les caractères de l'éducation nouvelle.
Voltaire n'a dans tous ses écrits qu'un seul caractère constant, celui de moqueur d'hommes et de livres.