Citations Joseph Joubert - page 7

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Ce qu'est leur cristal aux fontaines, un verre à nos pastels, leur vapeur aux paysages, la pudeur l'est à la beauté.
La faiblesse qui conserve vaut mieux que la force qui détruit.
La peur tient à l'imagination, la lâcheté au caractère.
Il y a des vers qui, par leur caractère, semblent appartenir au règne minéral : ils ont de la ductilité et de l'éclat ; d'autres, au règne végétal : ils ont de la sève ; d'autres, enfin, au règne animal ou animé, et ils ont de la vie. Les plus beaux sont ceux qui ont de l'âme ; ils appartiennent aux trois règnes, mais à la muse encore plus.
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L'ambition est impitoyable : tout mérite qui ne la sert pas est méprisable à ses yeux.
La liberté est un tyran qui est gouverné par ses caprices.
Il y a des tableaux qui entrent dans l'imagination ; il y en a dont on peut dire que l'imagination entre dedans. Comme il y a des objets qui entrent pour ainsi dire dans les yeux et d'autres où les regards entrent et se plaisent à pénétrer.
Parfois se produisent de certaines beautés d'imagination ou de sentiment absolument nouvelles. On les remarque, elles étonnent, et leur nouveauté rend indécis ; on craindrait, en les approuvant, de hasarder son jugement, de compromettre l'honneur de son opinion ; on n'ose donc les goûter, et on laisse l'épreuve se faire. Puis on est tout étonné, un jour, longtemps après qu'on les a vues pour la première fois, de se sentir charmé et subjugué par elles.
Est bien peu sage qui n'a que sa propre sagesse, et peu savant qui ne l'est que de sa science.
Rien ne fait autant honneur à une femme que sa patience et rien ne lui fait si peu d'honneur que la patience de son mari.
Il est des esprits semblables à ces miroirs convexes ou concaves qui représentent les objets tels qu'ils les reçoivent, mais qui ne les reçoivent jamais tels qu'ils sont.
S'il est un homme tourmenté par la maudite ambition de mettre tout un livre dans une page, toute une page dans une phrase, et tout une phrase dans un mot, c'est moi.
Il faut compenser l'absence par le souvenir. La mémoire est le miroir où nous regardons les absents.
Voltaire a introduit et mis à la mode un tel luxe, dans les ouvrages de l'esprit, qu'on ne peut plus offrir les mets ordinaires que dans des plats d'or ou d'argent. Tant d'attention à plaire à son lecteur, annonce plus de vanité que de vertu, plus d'envie de séduire que de servir, plus d'ambition que d'autorité, plus d'art que de nature, et tous ces agréments exigent plutôt un grand maître qu'un grand homme.
Ces sortes d'éphémérides écrites n'entreraient pas utilement dans la place d'une bonne vie, où l'oubli est aussi nécessaire que le souvenir.
Voltaire n'a dans tous ses écrits qu'un seul caractère constant, celui de moqueur d'hommes et de livres.
L'ouverture, l'exorde, le prélude, servent à l'orateur, au poëte, au musicien, à disposer leur propre esprit, et aux auditeurs à préparer leur attention. Il doit y régner je ne sais quelle lenteur, participant du silence qui précède et du bruit qui va suivre.
On peut, à force de faire confiance, mettre quelqu'un dans l'impossibilité de nous tromper.
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Il n'y a plus aujourd'hui d'inimitiés irréconciliables, parce qu'il n'y a plus de sentiments désintéressés : c'est un bien né d'un mal.
L'histoire ancienne, ce miroir où l'on aime à voir le temps présent représenté.