Citations Joseph Joubert - page 3

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La connaissance des esprits est le charme de la critique ; le maintien des bonnes règles n'en est que le métier et la dernière utilité.
Le doute est en effet un état de balancement ou une espèce d'équilibre où les enfants ne peuvent pas se tenir.
Il est certain que l'attention que nous donnons aux maux d'autrui nous fait oublier les nôtres. C'est même un fait dont la cause est physique.
Toutes les vérités seraient bonnes à dire si on les disait ensemble.
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Ce qui se communique.-que la chaleur de l'enthousiasme est indispensable à toutes les instructions dont on veut que l'âme des enfants puisse être pénétrée. Il faut qu'un maître ait de ce qui se communique.
Quand je regarde l'Histoire, j'y vois des heures de liberté et des siècles de servitude.
En effet, la bonté sans doute nous rend meilleurs que la morale.
Par la politesse, dès le premier abord, les hommes qui n'ont pas encore eu le temps de savoir s'ils ont du mérite commencent par s'en supposer, c'est à dire par faire ce qui peut mutuellement leur être le plus avantageux ainsi que le plus agréable.
Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil.
L'erreur agite ; la vérité repose.
C'est par son humeur qu'on plaît ou qu'on déplaît et par le fonds de son caractère qu'on se fait aimer ou haïr.
Il faut compenser l'absence par le souvenir. La mémoire est le miroir où nous regardons les absents.
Ce n'est pas la volonté et le talent tout seuls qui font faire de beaux ouvrages: il faut encore l'occasion.
Parfois se produisent de certaines beautés d'imagination ou de sentiment absolument nouvelles. On les remarque, elles étonnent, et leur nouveauté rend indécis ; on craindrait, en les approuvant, de hasarder son jugement, de compromettre l'honneur de son opinion ; on n'ose donc les goûter, et on laisse l'épreuve se faire. Puis on est tout étonné, un jour, longtemps après qu'on les a vues pour la première fois, de se sentir charmé et subjugué par elles.
L'ouverture, l'exorde, le prélude, servent à l'orateur, au poëte, au musicien, à disposer leur propre esprit, et aux auditeurs à préparer leur attention. Il doit y régner je ne sais quelle lenteur, participant du silence qui précède et du bruit qui va suivre.
Voltaire a introduit et mis à la mode un tel luxe, dans les ouvrages de l'esprit, qu'on ne peut plus offrir les mets ordinaires que dans des plats d'or ou d'argent. Tant d'attention à plaire à son lecteur, annonce plus de vanité que de vertu, plus d'envie de séduire que de servir, plus d'ambition que d'autorité, plus d'art que de nature, et tous ces agréments exigent plutôt un grand maître qu'un grand homme.
Réduire ses adversaires au silence n'est pas les convaincre, mais seulement les embarrasser, avantage ignoble.
Car tout sentiment religieux est un sentiment servile et quiconque s'agenouille devant Dieu se façonne à se prosterner devant un roi.
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Si la prière ne change pas notre destin, elle change nos sentiments, utilité qui n'est pas moindre.
J-J Rousseau donna, si je puis ainsi m'exprimer, des entrailles à tous les mots, et y répandit un tel charme, de si pénétrantes douceurs, de si puissantes énergies, que ses écrits font éprouver aux âmes quelque chose d'assez semblable à ces voluptés défendues qui nous ôtent le goût et enivrent notre raison.