Citations Joseph Joubert - page 2

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Le pouvoir est une beauté ; il fait aimer aux femmes la vieillesse même.
L'expérience est la meilleure des maîtresses.
Ce que l'homme ne connaît que par sentiment, on ne peut l'expliquer que par l'enthousiasme.
L'envie veut abaisser et l'émulation égaler. L'une s'afflige des succès, l'autre y aspire. Celle là est jalouse de tout mérite et l'autre en est ambitieuse. Joubert Joseph Carnets/nrf Gallimard
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Le goût est la conscience littéraire de l'âme.
L'illusion est dans les sensations. L'erreur est dans les jugements. On peut à la fois connaître la vérité et jouir de l'illusion.
Quoi qu'on en dise, c'est au visage qu'il faut regarder les hommes, mais il ne faut pas prendre leur masque pour leur visage.
Un peu de vanité et un peu de volupté, voilà de quoi se compose la vie de la plupart des femmes et des hommes.
Il y a dans l'art beaucoup de beautés qui ne deviennent naturelles qu'à force d'art.
Il faut que la fin d'un ouvrage fasse toujours souvenir du commencement.
Le génie commence les beaux ouvrages, mais le travail seul les achève.
Si la prière ne change pas notre destin, elle change nos sentiments, utilité qui n'est pas moindre.
Il faut que les pensées s'entresuivent et se lient, comme les sons dans la musique, par leur seul rapport - harmonie - et non comme les chaînons d'une chaîne, comme des perles enfilées.
On peut, à force de faire confiance, mettre quelqu'un dans l'impossibilité de nous tromper.
J-J Rousseau donna, si je puis ainsi m'exprimer, des entrailles à tous les mots, et y répandit un tel charme, de si pénétrantes douceurs, de si puissantes énergies, que ses écrits font éprouver aux âmes quelque chose d'assez semblable à ces voluptés défendues qui nous ôtent le goût et enivrent notre raison.
Parfois se produisent de certaines beautés d'imagination ou de sentiment absolument nouvelles. On les remarque, elles étonnent, et leur nouveauté rend indécis ; on craindrait, en les approuvant, de hasarder son jugement, de compromettre l'honneur de son opinion ; on n'ose donc les goûter, et on laisse l'épreuve se faire. Puis on est tout étonné, un jour, longtemps après qu'on les a vues pour la première fois, de se sentir charmé et subjugué par elles.
L'ambition est impitoyable : tout mérite qui ne la sert pas est méprisable à ses yeux.
La connaissance des esprits est le charme de la critique ; le maintien des bonnes règles n'en est que le métier et la dernière utilité.
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L'amitié est une plante qui doit résister aux sécheresses.
Par la politesse, dès le premier abord, les hommes qui n'ont pas encore eu le temps de savoir s'ils ont du mérite commencent par s'en supposer, c'est à dire par faire ce qui peut mutuellement leur être le plus avantageux ainsi que le plus agréable.