Citations Paul Valéry - page 6

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Ecrire enchaîne. Garde ta liberté.
L'idée de justice est au fond une idée de théâtre, de dénouement, de retour à l'équilibre ; après quoi, il n'y a plus rien. On s'en va. Fini le drame.
Quelle injure qu'un compliment ! - On ose me louer ! Ne suis-je pas au delà de toute qualification ?
Je ne vois point d'autre mesure d'une connaissance que la puissance réelle qu'elle confère. Je ne sais que ce que je sais faire.
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Nietzsche n'est pas une nourriture, c'est un excitant.
Le nouveau n'a d'attraits irrésistibles que pour les esprits qui demandent au simple changement leur excitation maxima.
On se réfugie dans ce qu'on ignore. On s'y cache de ce qu'on sait. L'inconnu est l'espoir de l'espoir.
Il y a dans l'homme un traître qui se nomme vanité, qui livre les secrets contre de l'encens.
La politique consiste dans la volonté de conquête et de conservation du pouvoir ; elle exige, par conséquent, une action de contrainte ou d'illusion sur les esprits, qui sont la matière de tout pouvoir.
Les femmes adorent la force, mais une force qui parfois s'incline, et un tigre qui tantôt dévore et tantôt se fait descente de lit.
Adieu, dit le mourant au miroir qu'on lui tend, nous ne nous verrons plus.
L'existence des voisins est la seule défense des nations contre une perpétuelle guerre civile.
Sans les religions, les sciences n'eussent pas existé, car la tête humaine n'aurait pas été habituée à s'écarter de l'apparence immédiate et constante qui lui définit la réalité.
On ne peut pas sortir de l'ombre, même un peu, sans exciter la haine de beaucoup.
Aucune nation n'aime à considérer ses malheurs comme ses enfants légitimes.