Citations Paul Valéry

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Dieu créa l'homme et, ne le trouvant pas assez seul, il lui donna une compagne pour lui faire mieux sentir sa solitude.
Il faut, un jour d'énergie, prendre le livre que l'on tient pour ennuyeux, lui ordonner d'être, essayer de reconstituer l'intérêt qu'y a pris l'auteur.
L'idée de justice est au fond une idée de théâtre, de dénouement, de retour à l'équilibre ; après quoi, il n'y a plus rien. On s'en va. Fini le drame.
La plus grande partie du corps ne parle que pour souffrir. Tout organe qui se fait connaître est déjà suspect de désordre. Silence bienheureux des machines qui marchent bien.
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Une mauvaise expérience vaut mieux qu'un bon conseil.
Dieu sait quelles métaphysiques et géométries l'invention des miroirs et des vitres a pu engendrer chez les mouches !
La véritable tradition n'est pas de refaire ce que les autres ont fait mais de trouver l'esprit qui a fait ces grandes choses et qui en ferait de toutes autres en d'autres temps.
La politesse, c'est l'indifférence organisée.
Les événements eux-mêmes sont demandés comme une nourriture. S'il n'y a point ce matin quelque grand malheur dans le monde, nous sentons un certain vide. "Ils n'y a rien aujourd'hui dans les journaux", disent-ils.
La santé, c'est le silence des organes.
Le bonheur est la plus cruelle des armes aux mains du temps.
Dieu créa l'homme, et ne le trouvant pas assez seul, il lui donne une compagne pour lui faire mieux sentir sa solitude.
Nos plus claires idées sont filles d'un travail obscur.
On dit qu'une conviction est solide quand elle résiste à la conscience qu'elle est fausse.
La fatigue des sens crée. Le vide crée. Les ténèbres créent. Le silence crée. L'incident crée. Tout crée, excepté celui qui signe et endosse l'œuvre.
Plaire à soi est orgueil ; aux autres, vanité.
Souffrir, c'est donner à quelque chose une attention suprême.
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Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles.
Le rêve est le phénomène que nous n'observons que pendant son absence. Le verbe rêver n'a presque pas de présent. Je rêve, tu rêves.