Citations Joseph Joubert - page 4

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L'histoire est bonne à oublier ; c'est pour cela qu'elle est bonne à savoir.
Parfois se produisent de certaines beautés d'imagination ou de sentiment absolument nouvelles. On les remarque, elles étonnent, et leur nouveauté rend indécis ; on craindrait, en les approuvant, de hasarder son jugement, de compromettre l'honneur de son opinion ; on n'ose donc les goûter, et on laisse l'épreuve se faire. Puis on est tout étonné, un jour, longtemps après qu'on les a vues pour la première fois, de se sentir charmé et subjugué par elles.
Les passions ne sont que nature ; c'est le non repentir qui est corruption.
Le doute est en effet un état de balancement ou une espèce d'équilibre où les enfants ne peuvent pas se tenir.
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C'est une si belle chose que la lumière, que Rembrandt, presque avec ce seul moyen, a fait des tableaux admirables. On ne conçoit point de rayons et d'obscurité qui appellent plus puissamment les regards. Il n'a, le plus souvent, représenté qu'une nature triviale, et cependant on ne regarde pas ses tableaux sans gravité et sans respect. (...). Dans ses belles figures, comme son rabbi, la lumière, il est vrai, n'est plus l'objet principal dont l'imagination soit occupée ; mais elle est encore le principal moyen employé par l'artiste pour rendre le sujet frappant.
Quand on frappe inutilement à la porte de certaines vérités, il faut essayer d'y rentrer par la fenêtre.
Les affaires. Elles seules donnent du poids en ployant l'esprit vers la terre.
La beauté est quelque chose d'animal, le beau est quelque chose de céleste.
Parfois se produisent de certaines beautés d'imagination ou de sentiment absolument nouvelles. On les remarque, elles étonnent, et leur nouveauté rend indécis ; on craindrait, en les approuvant, de hasarder son jugement, de compromettre l'honneur de son opinion ; on n'ose donc les goûter, et on laisse l'épreuve se faire. Puis on est tout étonné, un jour, longtemps après qu'on les a vues pour la première fois, de se sentir charmé et subjugué par elles.
L'histoire ancienne, ce miroir où l'on aime à voir le temps présent représenté.
La peur tient à l'imagination, la lâcheté au caractère.
Qu'importe qu'un vieux récit contienne un événement fabuleux ou un événement réel, si la même autorité qui nous l'a fait adopter en l'inculquant dans notre esprit y implique une moralité qui contient des maximes vraies, utiles, nécessaires, indispensables ?
Il faut que les pensées s'entresuivent et se lient, comme les sons dans la musique, par leur seul rapport - harmonie - et non comme les chaînons d'une chaîne, comme des perles enfilées.
On ne pense plus au visage de la femme dont on voit le corps nu.
Ceux qui veulent tout ramener à l'égalité naturelle ont tort. Il n'y a point d'égalité naturelle. La force, l'industrie, la raison élèvent des différences entre les hommes à chaque pas. C'est le chef-d'œuvre de la raison humaine.
J-J Rousseau donna, si je puis ainsi m'exprimer, des entrailles à tous les mots, et y répandit un tel charme, de si pénétrantes douceurs, de si puissantes énergies, que ses écrits font éprouver aux âmes quelque chose d'assez semblable à ces voluptés défendues qui nous ôtent le goût et enivrent notre raison.
Voltaire a introduit et mis à la mode un tel luxe, dans les ouvrages de l'esprit, qu'on ne peut plus offrir les mets ordinaires que dans des plats d'or ou d'argent. Tant d'attention à plaire à son lecteur, annonce plus de vanité que de vertu, plus d'envie de séduire que de servir, plus d'ambition que d'autorité, plus d'art que de nature, et tous ces agréments exigent plutôt un grand maître qu'un grand homme.
Car tout sentiment religieux est un sentiment servile et quiconque s'agenouille devant Dieu se façonne à se prosterner devant un roi.
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Une pensée n'est parfaite que lorsqu'elle est disponible, c'est-à-dire lorsqu'on peut la détacher et la placer à volonté.
Tout châtiment doit être non seulement médicinal, mais exemplaire. Il doit corriger ou le coupable ou le public.