Retrouvez des dizaines de citations de Antoine de Saint-Exupéry avec des images à copier et à partager.
Vous interdisez les erreurs, vous empêchez ainsi la victoire.
Mais j'ai aussi compris, ce qui m'avait toujours étonné : pourquoi Platon (ou Aristote ?) place le courage au dernier rang des vertus. Ce n'est pas fait de bien beaux sentiments : un peu de rage, un peu de vanité, beaucoup d'entêtement et un plaisir sportif vulgaire.
Car nous ne nous entendons pas sur la réalité. Et moi je dénomme réalité non ce qui est mesurable dans une balance (de laquelle je me moque car je ne suis point une balance et peu m'importe les réalités pour balance). Mais ce qui pèse sur moi. Et pèse sur moi ce visage triste ou cette cantate ou cette ferveur dans l'empire ou cette pitié pour les hommes ou cette qualité de la démarche ou ce goût de vivre ou cette injure ou ce regret ou cette séparation ou cette communion dans la vendange [...]
C'est là un bien grand mystère. (...) rien de l'univers n'est semblable si quelque part, on ne sait où, un mouton que nous ne connaissons pas a, oui ou non, mangé une rose...
On s'élargit par la découverte d'autres consciences. On se regarde avec un grand sourire. On est semblable à ce prisonnier délivré qui s'émerveille de l'immensité de la mer.
Dans la vie il n'y a pas de solution. Il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent.
La guerre, ce n'est pas l'acceptation du risque. Ce n'est pas l'acceptation du combat. C'est à certaines heures, pour le combattant, l'acceptation pure et simple de la mort.
Je crois tellement en la vérité de la poésie. Le poète n'est pas plus futile que le physicien. L'un et l'autre recoupent des vérités mais celle du poète est plus urgente car il s'agit de sa propre conscience.
Une victoire affaiblit un peuple, une défaite en réveille un autre. La défaite qu'a subie Rivière est peut-être un engagement qui rapproche la vraie victoire.
Je n'ai point d'espoir de sortir par moi de ma solitude. La pierre n'a point d'espoir d'être autre chose que pierre. Mais, de collaborer, elle s'assemble et devient temple.
Il est aisé de fonder l'ordre d'une société sur la soumission de chacun à des règles fixes. Il est aisé de façonner un homme aveugle qui subisse, sans protester, un maître ou un Coran. Mais la réussite est autrement plus haute qui consiste, pour délivrer l'homme, à le faire régner sur soi-même.