Citations Christian Bobin - page 4

Retrouvez des dizaines de citations de Christian Bobin avec des images à copier et à partager.

Ces gens dont l'âme et la chair sont blessées ont une grandeur que n'auront jamais ceux qui portent leur vie en triomphe. C'est par les yeux qu'ils disent les choses, et ce que j'y lis m'éclaire mieux que les livres.
Est écrivain toute personne qui ne suit que la vérité de ce qu'elle est, sans jamais s'appuyer sur autre chose que la misère et la solitude de cette vérité.
Un fou c'est un homme sain d'esprit qui n'a plus les moyens de sa folie, qui perd les eaux de sa folie, d'un seul coup. Il fait faillite. Il lâche ce qui ne reposait que sur lui : la corvée du langage, la comédie du travail. Le monde entier.
Le travail c'est d'être où l'on n'a pas choisi d'être, où l'on est contraint de demeurer loi de soi et de tout.
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L'indifférence est une épreuve. Le succès est une épreuve que l'on réserve à ceux que l'indifférence n'a pas su tuer.
Rien ne préserve mieux la fraîcheur de la vie que le calme d'un cœur brûlant.
Les poètes sont des enfants ininterrompus, des regardeurs de ciel, impossibles à élever.
Nous souffrons tous de cela : de n'être pas assez volés. Nous souffrons des forces qui sont en nous et que personne ne sait piller, pour nous les faire découvrir.
Et c'est quoi,la fin d' un livre.C'est quand vous avez trouvé la nourriture qu'il vous fallait,à ce jour, à cette heure,à cette page.
Page 98 :"J'ai mis trois jours et trois nuits à le lire. C'est bien? Je ne sais pas répondre à ta question. Un livre est voyant ou il n'est rien. Son travail est d'allumer la lumière dans les palais de nos cerveaux déserts."
Le silence, ce cadeau des anges dont nous ne voulons plus, que nous ne cherchons plus à ouvrir.
Mon Dieu qui n'êtes personne, donnez-moi chaque jour ma chanson quotidienne, mon Dieu qui êtes un clown, je vous salue, je ne pense jamais à vous, je pense à tout le reste, c'est déjà bien assez de travail, amen.
Les livres sont des chapelets d'encre noir,chaque grain roulant entre les doigts,mot après mot.Et c'est quoi,au juste,prier.C'est faire silence.C'est s'éloigner de soi dans le silence.
Il est très difficile de soutenir le regard fixe d'un tout-petit - c'est comme si Dieu était en face de vous et vous dévisageait sans pudeur, en prenant tout son temps, un peu étonné de vous voir là.
Un peintre c'est quelqu'un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence.
La télévision c'est le monde qui s'effondre sur le monde, une brute geignarde et avinée, incapable de donner une seule nouvelle claire et compréhensible.
La télévision c'est le monde à temps plein, à ras bord de souffrance, impossible à voir dans ces conditions, impossible à entendre.
Devant ce que la vie a de plus cruel, toutes les pensées parfois s'effondrer, privées d'appui, et il ne nous reste plus qu'à demander aux arbres qui tremblent si sous le vent de nous apprendre cette compassion que le monde ignore.
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La peur est comme une avancée de l'âge adulte dans ton enfance. Elle a sa place, elle a ses heures, elle a ses lieux.
Dans le moulin de ma solitude, vous entriez comme l'aurore, vous avanciez comme le feu. Vous alliez dans mon âme comme un fleuve en crue, et vos rires inondaient toutes mes terres.