Dès qu'il eut passé la ...

Dès qu'il eut passé la dernière porte de l'asile, les personnages multiples du génie vinrent à lui. Entrez, entrez, mon fils, dans ce lieu réservé aux âmes mortifiées et que le tendre spectacle de la retraite prépare votre orgueil à la gloire prochaine que lui réserve le seigneur dans son paradis de satin et de sucre.
 Robert Desnos

Citations liés

Mais un homme qui a fait une fois un bond dans le Paradis, comment pourrait-il s'accommoder ensuite de la vie de tout le monde ? Ce qui est le bonheur des autres m'a paru dérision.
 Alain-Fournier
Sans mors, sans éperon, sans bride, partons à cheval sur le vin pour un ciel féerique et divin ! Nous fuirons sans repos ni trêve, vers le paradis de mes rêves !
 Charles Baudelaire
Le temps était si lumineux, plus lumineux qu'à son souvenir. Ayant absorbé tout le bleu du ciel, le soleil se prélassait dans un paradis blanc, menaçait Lotus, torturait son paysage, mais échouait, échouait, sans cesse échouait à le réduire au silence
La forêt, c'est encore un peu du paradis perdu. Dieu n'a pas voulu que le premier jardin fût effacé par le premier péché.
 Marcel Aymé
N'est-ce pas là, d'ailleurs, le vrai moyen de gagner le paradis : connaître le chemin de l'enfer pour l'éviter.
 Nicolas Machiavel

Citations du même auteur

Les trésors d'un cœur pur ne souffrent pas le partage.
 Robert Desnos
— Semelle ? Semaine ? le temps et l'espace. Tout rapport entre eux est celui de la haine et des ailes. — L'oseille est en effet un mets de choix, un mets de roi. — Mois, déchet. — Mot à mot, tome à tome, motte à motte, ainsi va la vie.
 Robert Desnos
Le rapport du circuit des hirondelles, des flèches et des serpents volants à la femme aux habits bleu de ciel est comparable au point de conjugaison de trois rayons de soleil réfléchis par des miroirs de métal précieux. Si vous y mettez le doigt, une brûlure circulaire y attachera son chaton indélébile.
 Robert Desnos
Il est de ces coïncidences qui, sans émouvoir les paysages, ont cependant plus d'importance que les digues et les phares, que la paix des frontières et le calme de la nature dans les solitudes désertiques à l'heure où passent le explorateurs.
 Robert Desnos
Je marche dans le chemin des forêts vierges tracé par la bordure du trottoir. Ce serait un crime que de piétiner ces ombres silencieuses, capables, au surplus, de mauvais desseins. Le Courrier de Lyon a volé mes cantiques aux lames du parquet sur lesquelles je nage voluptueusement vers des terres inconnues. Au moment suprême où je me noie je ferme à demi les yeux, les traits de mon visage descendent vers mon nombril. Je ressemble alors à ce petit gros Monsieur qui porte une lanterne en guise de nom.
 Robert Desnos