Citations Virginia Woolf - page 2

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Écoute, Rhoda (car nous sommes des conspirateurs, les mains posées sur l'urne froide), la voix banale, vive, exaltante de l'action, la voix des chiens flairant la trace.
J'aime aussi trouver le cortège ronflant de l'existence, dans un théâtre, par exemple. L'animal des champs couleur d'argile, l'animal terreux indescriptible s'y dresse et avec une ingéniosité et des efforts infinis livre son combat contre les vertes forêts et les vertes prairies et les moutons qui avancent d'un pas mesuré, en mâchonnant.
Tous les secrets de l'âme d'un auteur, toutes ses expériences, toutes les qualités de son esprit sont gravés dans son œuvre.
Les morts ne réclament ni fleurs ni regrets, mais une part de la vie qu'ils ont donnée, une part dans la vie qu'ils ont vécue.
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J'aime aussi trouver le cortège ronflant de l'existence, dans un théâtre, par exemple. L'animal des champs couleur d'argile, l'animal terreux indescriptible s'y dresse et avec une ingéniosité et des efforts infinis livre son combat contre les vertes forêts et les vertes prairies et les moutons qui avancent d'un pas mesuré, en mâchonnant.
La beauté, c'est la bonté ; c'est la mer sur laquelle nous flottons. Nous sommes imperméables ; mais parfois le bateau prend l'eau.
La connaissance vient par la souffrance, avait dit Mr Whittaker.
Les uns prenaient le ciel pour embleme de l'existence a venir.
Il est très tôt, avant la classe. Fleur après fleur fait moucheture sur les verts profonds. Les pétales sont des arlequins. Les tiges émergent des trous noirs au-dessous. Les fleurs nagent comme des poissons de lumière sur les eaux vertes, sombres. Je tiens une tige à la main. Je suis cette tige. Mes racines s'enfoncent dans les profondeurs du monde, traversent la terre de brique sèche, et la terre humide, traversent des veines de plomb et d'argent.
Ils sont protégés, dit Rhoda, des doigts trop curieux et des yeux inquisiteurs. Avec quelle facilité ils se retournent et regardent ; comme ils prennent des poses énergiques et orgueilleuses ! Quelle vie brille dans les yeux de Jinny ; comme le regard de Susan est farouche, entier, cherchant les insectes dans les racines ! Ils ont les cheveux brillants et lustrés. Leurs yeux luisent comme ceux des bêtes qui suivent dans le feuillage une proie à la trace. Le cercle est détruit. Nous sommes brutalement séparés.
Rien ne devrait recevoir un nom, de peur que ce nom même ne le transforme.
Il est naturel qu'un chien toujours couché avec la tête sur un lexique grec en vienne à détester d'aboyer ou de mordre; qu'il finisse par préférer le silence du chat à l'exubérance de ses congénères et la sympathie humaine à toute autre.
La chaleur quitte la Jungle, dit Bernard. Les feuilles battent de leurs ailes noires au-dessus de nous. Miss Curry a soufflé dans son sifflet sur la terrasse. Il nous faut sortir à quatre pattes de la tente feuillue des groseilliers et nous mettre debout. Il y a des brindilles dans tes cheveux, Jinny. Il y a une chenille verte dans ton cou. Il faut se mettre en rang, deux par deux. Miss Curry nous emmène en promenade d'un bon pas, tandis que Miss Hudson assise à son bureau fait ses comptes.
Comme ils ont l'air étrange, dit Susan, ces petits tas de sucre marbrées des poires, et le cadre luxueux des miroirs. Je ne les avais pas encore vus. Tout est fixé à présent ; tout est en place. Bernard est fiancé. L'irrévocable s'est produit. On a lancé un cercle sur les eaux ; imposé une chaîne. Nous n'irons plus jamais librement au fil de l'eau.
Je l'ai vue l'embrasser, dit Susan. Je regardais entre les feuilles et je l'ai vue. Elle est entrée en dansant pailletée de diamants légers comme de la poussière. Et moi je suis trapue, Bernard, je ne suis pas grande. J'ai des yeux qui regardent tout près du sol et ils voient les insectes dans l'herbe. La chaleur blonde dans ma poitrine s'est pétrifiée lorsque j'ai vu Jinny embrasser Louis. Je mangerai de l'herbe et mourrai dans un fossé dans l'eau brunâtre où les feuilles mortes ont pourri.
Pas grand chose à dire. La vérité, c'est que toute la vie, cet été, est dans mon cerveau. Ecrire m'exalte. Trois heures passent comme dix minutes.
Le reflet pourpre, dit Rhoda, dans l'anneau de Miss Lambert va et vient sur la tache noire de la page blanche du missel. C'est un reflet lie-de-vin, c'est un reflet érotique.
Les femmes ont pendant des siècles servi aux hommes de miroirs, elles possédaient le pouvoir magique et délicieux de réfléchir une image de l'homme deux fois plus grande que nature. Sans ce pouvoir la terre serait probablement encore marécage et jungle.
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Je vous suis très reconnaissant à vous les hommes en toges noires, et à vous, les morts, de nous avoir guidés, de nous avoir protégés ; et pourtant, le problème demeure. Les différences ne sont pas encore résolues. Les fleurs hochent la tête devant la fenêtre. Je vois des oiseaux sauvages, et des pulsions plus sauvages que les oiseaux les plus sauvages surgissent de mon cœur sauvage. J'ai le regard sauvage ; les lèvres fortement serrées. L'oiseau vole ; la fleur danse ; mais j'entends toujours le fracas sourd et lugubre des vagues ; et la bête enchaînée piaffe sur la plage. Elle piaffe et piaffe.
Nous tenons, apparemment, à vivre. Puis de nouveau, l'indifférence revient. Le grondement de la circulation, les visages indistincts qui passent, de-ci de-là, m'engourdissent et me font rêver ; effacent les traits des visages. Les gens pourraient me passer au travers. Et quel est cet instant, cette journée particulière où je me trouve pris ?