Citations Virginia Woolf

Retrouvez des dizaines de citations de Virginia Woolf avec des images à copier et à partager.

Les femmes ont pendant des siècles servi aux hommes de miroirs, elles possédaient le pouvoir magique et délicieux de réfléchir une image de l'homme deux fois plus grande que nature. Sans ce pouvoir la terre serait probablement encore marécage et jungle.
Les morts ne réclament ni fleurs ni regrets, mais une part de la vie qu'ils ont donnée, une part dans la vie qu'ils ont vécue.
L'amour, la haine, la paix : voilà les trois émotions qui forment la trame de la vie humaine.
Pas grand chose à dire. La vérité, c'est que toute la vie, cet été, est dans mon cerveau. Ecrire m'exalte. Trois heures passent comme dix minutes.
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La beauté, c'est la bonté ; c'est la mer sur laquelle nous flottons. Nous sommes imperméables ; mais parfois le bateau prend l'eau.
Écoute, Rhoda (car nous sommes des conspirateurs, les mains posées sur l'urne froide), la voix banale, vive, exaltante de l'action, la voix des chiens flairant la trace.
Comme ils ont l'air étrange, dit Susan, ces petits tas de sucre marbrées des poires, et le cadre luxueux des miroirs. Je ne les avais pas encore vus. Tout est fixé à présent ; tout est en place. Bernard est fiancé. L'irrévocable s'est produit. On a lancé un cercle sur les eaux ; imposé une chaîne. Nous n'irons plus jamais librement au fil de l'eau.
Nous tenons, apparemment, à vivre. Puis de nouveau, l'indifférence revient. Le grondement de la circulation, les visages indistincts qui passent, de-ci de-là, m'engourdissent et me font rêver ; effacent les traits des visages. Les gens pourraient me passer au travers. Et quel est cet instant, cette journée particulière où je me trouve pris ?
Je peux penser à mes Armadas qui voguent sur les hautes vagues. Je suis libérée des durs contacts et des collisions. Je continue de voguer seule sous de blanches falaises. Oh, mais je sombre, je tombe ! Voilà le coin de l'armoire ; voilà le miroir de la nursery.
Ils sont protégés, dit Rhoda, des doigts trop curieux et des yeux inquisiteurs. Avec quelle facilité ils se retournent et regardent ; comme ils prennent des poses énergiques et orgueilleuses ! Quelle vie brille dans les yeux de Jinny ; comme le regard de Susan est farouche, entier, cherchant les insectes dans les racines ! Ils ont les cheveux brillants et lustrés. Leurs yeux luisent comme ceux des bêtes qui suivent dans le feuillage une proie à la trace. Le cercle est détruit. Nous sommes brutalement séparés.
J'aime aussi trouver le cortège ronflant de l'existence, dans un théâtre, par exemple. L'animal des champs couleur d'argile, l'animal terreux indescriptible s'y dresse et avec une ingéniosité et des efforts infinis livre son combat contre les vertes forêts et les vertes prairies et les moutons qui avancent d'un pas mesuré, en mâchonnant.
Je l'ai vue l'embrasser, dit Susan. Je regardais entre les feuilles et je l'ai vue. Elle est entrée en dansant pailletée de diamants légers comme de la poussière. Et moi je suis trapue, Bernard, je ne suis pas grande. J'ai des yeux qui regardent tout près du sol et ils voient les insectes dans l'herbe. La chaleur blonde dans ma poitrine s'est pétrifiée lorsque j'ai vu Jinny embrasser Louis. Je mangerai de l'herbe et mourrai dans un fossé dans l'eau brunâtre où les feuilles mortes ont pourri.
Les femmes ont pendant des siècles servi aux hommes de miroirs, elles possédaient le pouvoir magique et délicieux de réfléchir une image de l'homme deux fois plus grande que nature. Sans ce pouvoir la terre serait probablement encore marécage et jungle.
Le reflet pourpre, dit Rhoda, dans l'anneau de Miss Lambert va et vient sur la tache noire de la page blanche du missel. C'est un reflet lie-de-vin, c'est un reflet érotique.
La grande tribu de ceux qui sont incapables de nettement cloisonner leurs sentiments, et qui ne peuvent s'empêcher de laisser des projets futurs, avec leurs joies et leurs peines, brouiller la réalité du moment présent
Les femmes ont pendant des siècles servi aux hommes de miroirs, elles possédaient le pouvoir magique et délicieux de réfléchir une image de l'homme deux fois plus grande que nature. Sans ce pouvoir la terre serait probablement encore marécage et jungle.
C'est pourquoi le roman fait naître en nous nombre d'émotions antagonistes et contradictoires. La vie entre en conflit avec quelque chose qui n'est pas la vie.
Il est naturel qu'un chien toujours couché avec la tête sur un lexique grec en vienne à détester d'aboyer ou de mordre; qu'il finisse par préférer le silence du chat à l'exubérance de ses congénères et la sympathie humaine à toute autre.
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La chaleur quitte la Jungle, dit Bernard. Les feuilles battent de leurs ailes noires au-dessus de nous. Miss Curry a soufflé dans son sifflet sur la terrasse. Il nous faut sortir à quatre pattes de la tente feuillue des groseilliers et nous mettre debout. Il y a des brindilles dans tes cheveux, Jinny. Il y a une chenille verte dans ton cou. Il faut se mettre en rang, deux par deux. Miss Curry nous emmène en promenade d'un bon pas, tandis que Miss Hudson assise à son bureau fait ses comptes.