Citations Paul Valéry - page 5

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L'espoir voit un défaut de la cuirasse des choses.
Le cerveau des poètes est un fond de mer où bien des coques reposent.
L'infini est une affaire d'écriture. L'univers n'existe que sur le papier.
L'idée du passé ne prend un sens et ne constitue une valeur que pour l'homme qui se trouve en soi-même une passion de l'avenir.
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Le besoin de nouveau est signe de fatigue ou de faiblesse de l'esprit, qui demande ce qui lui manque. Car il n'est rien qui ne soit nouveau.
Nos plus claires idées sont filles d'un travail obscur.
Il faut rappeler aux nations croissantes qu'il n'y a point d'arbre dans la nature qui, placé dans les meilleures conditions de lumière, de sol et de terrain, puisse grandir et s'élargir indéfiniment.
Le nouveau n'a d'attraits irrésistibles que pour les esprits qui demandent au simple changement leur excitation maxima.
L'esprit est une puissance de prêter à une circonstance actuelle les ressources du passé et les énergies du devenir.
Nietzsche n'est pas une nourriture, c'est un excitant.
L'idée de justice est au fond une idée de théâtre, de dénouement, de retour à l'équilibre ; après quoi, il n'y a plus rien. On s'en va. Fini le drame.
Une fois la rigueur instituée, une certaine beauté est possible.
La vérité a besoin de mensonge - car comment la définir sans contraste ?
En toute chose inutile, il faut être divin ou ne pas s'en mêler.
Liberté, c'est un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens ; qui chantent plus qu'ils ne parlent, qui demandent plus qu'ils ne répondent.
L'objet de l'esprit est d'être content de soi devant soi-même. Cela ne dure guère.
Il y a dans l'homme un traître qui se nomme vanité, qui livre les secrets contre de l'encens.
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Aucune nation n'aime à considérer ses malheurs comme ses enfants légitimes.