Il faut, un jour d'énergie, prendre le livre que l'on tient pour ennuyeux, lui ordonner d'être, essayer de reconstituer l'intérêt qu'y a pris l'auteur.
Étant donné la facilité avec laquelle le soleil fait sortir les gens de chez eux, on est amené à penser que l'énergie solaire pourrait faire fonctionner à peu près n'importe quoi.
Mais les jeunes d'aujourd'hui, se disait-il, ne sont qu'un ramassis de couards dépourvus de l'allant, de la vigueur, de l'énergie qui animaient la jeunesse de mon temps.
Mais je suis née hors de mes gonds... Il ne m'en faut jamais beaucoup pour perdre patience. Je n'ai peut être pas la phrase "allez vous faire foutre" sur le bout de la langue en permanence, mais elle n'est jamais loin. Au milieu de la langue, disons.
Je me suis demandée au bout de combien de temps le délai raisonnable où l'on était censé exprimer de la compassion pour le deuil de quelqu'un d'autre arrivait à expiration. Jamais sans doute.
Cela n'a pas d'importance parce que j'ai trouvé mon homme. C'est Nick, décontracté et calme, intelligent et drôle, et pas compliqué. Pas torturé, joyeux. Beau gosse. Gros pénis.
Il faut que tu choisisses ton camp. Tu peux passer le restant de ta vie à essayer de découvrir ce qui s'est passé, à essayer de raisonner. Ou tu peux simplement te faire confiance à toi-même.
Mais c'était mon habitude : j'avais dans ma tête des conversations frénétiques, hargneuses, je me mettais en colère pour des choses qui ne s'étaient pas encore produites. Pas encore.