Seuls les faibles me ...

Seuls les faibles me demandent encore ma chaleur. Ils veulent s'y assoupir. Mais ils se trompent sur moi, ils me prennent pour l'enfant que j'ai été. Je n'ai plus de chaleur disponible, je la change toute. Éternels voleurs d'énergie, enfants adultérins de Prométhée, profanateurs du feu dont ils ne dérobent que la fumée charbonneuse ! J'appelle forts ceux qui ne me demandent rien, mêlant à la mienne leur lumière, qui est la même.
 Raymond Abellio

Citations liés

Ne gaspille pas ton énergie dans des choses qui n'en valent pas la peine. Prends ton temps pour entreprendre ce qui te semble important
 Bernard Werber
Mais les jeunes d'aujourd'hui, se disait-il, ne sont qu'un ramassis de couards dépourvus de l'allant, de la vigueur, de l'énergie qui animaient la jeunesse de mon temps.
 Neil Gaiman
Il faut, un jour d'énergie, prendre le livre que l'on tient pour ennuyeux, lui ordonner d'être, essayer de reconstituer l'intérêt qu'y a pris l'auteur.
L'énergie ne peut pas être créée ni détruite, elle peut seulement être convertie.
 Thomas Edison

Citations du même auteur

Seuls les faibles me demandent encore ma chaleur. Ils veulent s'y assoupir. Mais ils se trompent sur moi, ils me prennent pour l'enfant que j'ai été. Je n'ai plus de chaleur disponible, je la change toute. Éternels voleurs d'énergie, enfants adultérins de Prométhée, profanateurs du feu dont ils ne dérobent que la fumée charbonneuse ! J'appelle forts ceux qui ne me demandent rien, mêlant à la mienne leur lumière, qui est la même.
 Raymond Abellio
L'état de singe intellectuel a ceci de particulier qu'on s'y connaît de mieux en mieux comme singe. Cet état n'est pas si méprisable. On se sent tellement en avance sur l'immense majorité des mammifères ! Tellement grandi par la sincérité !
 Raymond Abellio
L'odeur de M. L qui imprégnait ma peau se mêlait à l'air vif qui emplissait mes poumons. Est-ce la misère ou la grandeur de l'homme qu'il puisse mettre en balance tout le malheur du monde et le souvenir d'une nuit d'amour ?
 Raymond Abellio
Qu'est-ce qui force l'homme à ouvrir les yeux sinon le besoin de vertige ?
 Raymond Abellio
[...] il m'arrive de penser que la terre où je marche, plus sensible que nous mais voilée à nos yeux par notre poussière, s'est imprégnée dans ses profondeurs, des siècles durant, de ces images ignorées de nous, et qu'un jour peut-être des hommes au regard rénové ou munis d'instruments étranges sauront les lire et se pencheront, pensifs, sur elles. A quelques dizaines de mètres à peine de l'avenue à grand trafic, ces lieux sont tranquilles, presque déserts. Rien n'y bouge, on y respire un air immobile, le même, semble-t-il, depuis des siècles. Mais nos yeux ne savent pas reconnaître les signes enfouis.
 Raymond Abellio