Seuls les faibles me ...

Seuls les faibles me demandent encore ma chaleur. Ils veulent s'y assoupir. Mais ils se trompent sur moi, ils me prennent pour l'enfant que j'ai été. Je n'ai plus de chaleur disponible, je la change toute. Éternels voleurs d'énergie, enfants adultérins de Prométhée, profanateurs du feu dont ils ne dérobent que la fumée charbonneuse ! J'appelle forts ceux qui ne me demandent rien, mêlant à la mienne leur lumière, qui est la même.
 Raymond Abellio

Citations liés

Il y a des moments où la chaleur d'une amitié, une main tendue, un sourire sincère sont aussi nécessaires que l'oxygène que l'on respire.
 Anne Duguël
Ni la neige, ni la pluie, pas plus que la chaleur ou l'obscurité de la nuit, n'empêcheront ces messagers d'accomplir la ronde qui leur a été confié.
L'amour comme la pluie se nourrit par en haut,inondant les couples d'une joie diffuse.Mais parfois sous la chaleur coléreuse de la vie,l'amour sèche en surface et doit se nourir par en dessous,plongeant alors dans ses racines afin de rester vivant.
 Mitch Albom
La chaleur du soleil peut guérir presque toutes les blessures.
 Proverbe
Les feux de paille ne réchauffent guère; tandis que la braise continuelle d'un Amour sincère apporte une chaleur bienfaisante au cœur de l'homme pour en adoucir toutes les froideurs.
 Daniel Desbiens

Citations du même auteur

L'état de singe intellectuel a ceci de particulier qu'on s'y connaît de mieux en mieux comme singe. Cet état n'est pas si méprisable. On se sent tellement en avance sur l'immense majorité des mammifères ! Tellement grandi par la sincérité !
 Raymond Abellio
L'odeur de M. L qui imprégnait ma peau se mêlait à l'air vif qui emplissait mes poumons. Est-ce la misère ou la grandeur de l'homme qu'il puisse mettre en balance tout le malheur du monde et le souvenir d'une nuit d'amour ?
 Raymond Abellio
Qu'est-ce qui force l'homme à ouvrir les yeux sinon le besoin de vertige ?
 Raymond Abellio
Seuls les faibles me demandent encore ma chaleur. Ils veulent s'y assoupir. Mais ils se trompent sur moi, ils me prennent pour l'enfant que j'ai été. Je n'ai plus de chaleur disponible, je la change toute. Éternels voleurs d'énergie, enfants adultérins de Prométhée, profanateurs du feu dont ils ne dérobent que la fumée charbonneuse ! J'appelle forts ceux qui ne me demandent rien, mêlant à la mienne leur lumière, qui est la même.
 Raymond Abellio
[...] il m'arrive de penser que la terre où je marche, plus sensible que nous mais voilée à nos yeux par notre poussière, s'est imprégnée dans ses profondeurs, des siècles durant, de ces images ignorées de nous, et qu'un jour peut-être des hommes au regard rénové ou munis d'instruments étranges sauront les lire et se pencheront, pensifs, sur elles. A quelques dizaines de mètres à peine de l'avenue à grand trafic, ces lieux sont tranquilles, presque déserts. Rien n'y bouge, on y respire un air immobile, le même, semble-t-il, depuis des siècles. Mais nos yeux ne savent pas reconnaître les signes enfouis.
 Raymond Abellio