La mort n'atteint pas seulement celui qui doit fermer les yeux à jamais mais aussi les autres, tous les autres qui recevront l'horreur et l'absence en partage.
L'esprit humain souffre d'une carence intellectuelle fondamentale : pour qu'il comprenne la valeur d'une chose, il faut le priver de cette chose. L'absence lui parle sa langue maternelle ; la présence, c'est de l'hébreu pour lui.
Ah ! que pour ton bonheur je donnerais le mien - Quand même tu devrais n'en savoir jamais rien - S'il se pouvait, parfois, que de loin j'entendisse - Rire un peu le bonheur né de mon sacrifice !
Comme elles tombent bien ! - Dans ce trajet si court de la branche à la terre - Comme elles savent mettre une beauté dernière - Et malgré leur terreur de pourrir sur le sol - Veulent que cette chute ait la grâce d'un vol !
Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais ! Mais on ne se bat pas dans l'espoir d'un succès ! Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
Les manteaux de duc traînent dans leur fourrure - Pendant que des grandeurs on monte les degrés - Un bruit d'illusions sèches et de regrets - Comme, quand vous montez lentement vers ces portes - Votre robe de deuil traîne des feuilles mortes.