La superstition a la même ...

La superstition a la même racine que l'obéissance. L'esprit énervé qui se retranche le jugement personnel est promptement envahi par les croyances folles. Privé du discernement, il tombe dans le rêve, et sa débilité acquise le replonge parmi des imaginations d'enfant.
 Hippolyte Taine

Citations liés

La vie est une superstition. Pourtant, les superstitions ont quelque utilité: la coquille de l'escargot est une superstition, puisque la limace va très bien sans elle ; mais un escargot sans coquille ne serait pas une limace, sauf qu'il avait aussi l'indifférence de la limace vis-à'vis la coquille.
 Samuel Butler
La vénération est une superstition de la nature humaine, dont le seul but est d'asservir les hommes.
 Rabindranath Tagore
La superstition est à la religion ce que l'astrologie est à l'astronomie, la fille très folle d'une mère très sage.
La superstition est un moyen facile et sûr de se tromper.
 Bertrand Russell

Citations du même auteur

Quatre sortes de personnes dans le monde : les amoureux, les ambitieux, les observateurs et les imbéciles. Les plus heureux sont les imbéciles.
 Hippolyte Taine
J'aime mieux en rase campagne rencontrer un mouton qu'un lion; mais derrière une grille, j'aime mieux voir un lion qu'un mouton. L'art est justement cette sorte de grille; en ôtant la terreur, il conserve l'intérêt. Désormais, sans souffrance et sans danger, nous pouvons contempler les superbes passions, les déchirements, les luttes gigantesques, tout le tumulte et l'effort de la nature humaine, soulevée hors d'elle-même par des combats sans pitié et des désirs sans frein.
 Hippolyte Taine
Un vrai peintre regarde avec plaisir un bras bien attaché et des muscles vigoureux, quand même ils seraient employés à assommer un homme. Un vrai romancier jouit par contemplation de la grandeur d'un sentiment nuisible - ou du mécanisme ordonné d'un caractère pernicieux.
 Hippolyte Taine
A force d’aller au fond de tout, on y reste.
 Hippolyte Taine
Voyez le travail machinal et monstrueux des candidats qui aspirent aux grandes écoles, puis, au sortir de ces mêmes écoles, la fatigue profonde, l'allanguissement, la flânerie au café ou à domicile, l'inertie bureaucratique ou provinciale. Comparez l'élève de l'École polytechnique, cloué quatorze heures par jour devant des formules, et l'ingénieur qui va bâiller, sa femme au bras, pour voir si ses cailloux sont bien cassés. Avec cet encombrement des carrières et cette réglementation des étapes, nous parvenons d'abord à essouffler nos chevaux de course, ensuite à les changer en bidets de fiacre.
 Hippolyte Taine