« Il y a parmi les chrétiens, une sorte de critère de la vérité que l'on appelle « La preuve par l'efficace ». « La foi rend bienheureux : donc elle est vraie. ON doit être heureux parce que l'on croit ».
A vrai dire, la foi n'a pas encore réussi à déplacer de vraies montagnes, quoique cela ait été affirmé par je ne sais plus qui; mais elle sait placer des montagnes où il n'y en a point.
La perspective certaine de la mort pourrait mêler à la vie une goutte délicieuse et parfumée d'insouciance - mais, âmes bizarres d'apothicaires, vous avez fait de cette goutte un poison infect, qui rend répugnante la vie toute entière !
Ce que je reproche aux âmes compatissantes, c'est qu'elles perdent facilement toute pudeur, toute délicatesse, tout respect des distances, c'est que, pour un rien, la compassion sent sa plèbe et ressemble à s'y méprendre aux mauvaises manières, — c'est que des mains compatissantes, peuvent à l'occasion avoir un effet proprement dévastateur lorsqu'elles s'en prennent à un grand destin, à une solitude blessée, et au privilège d'une faute écrasante.
Les intellectuels, étant les plus forts, trouvent leur bonheur là où d'autres périraient : dans le labyrinthe, dans la dureté envers soi-même et les autres, dans la tentation ; leur joie, c'est de se vaincre eux-mêmes.
: "Je ne vous conseille pas le travail, mais la lutte. Je ne vous conseille pas la paix, mais la victoire. Que votre travail soit lutte, que votre paix soit victoire. ".
C'est entre ce qui est le plus semblable que l'apparence fait les plus beaux mensonges ; car c'est par-dessus le plus petit abîme qu'il est le plus difficile de tendre un pont.
Connais-toi toi-même, voilà toute la science. C'est seulement quand la connaissance des choses sera achevée que l'homme se connaîtra lui-même. Car les choses ne sont que les limites de l'homme.
Apprendre à détourner les yeux de soi-même pour voir beaucoup de choses, - cette dureté est nécessaire à tous ceux qui gravissent des montagnes.
La conscience est la dernière et la plus tardive évolution de la vie organique, et par conséquent ce qu'il y a de moins accompli et de plus fragile en elle.