Supporter un rôle subalterne sans aigreur est beaucoup plus difficile que d'être un exclu, un réprouvé. Cette dernière condition comporte de grandes satisfactions d'orgueil. Elle est une réussite à rebours.
Citations Emil Cioran - page 3
Retrouvez des dizaines de citations de Emil Cioran avec des images à copier et à partager.
Méfiez-vous de ceux qui tournent le dos à l'amour, à l'ambition, à la société. Ils se vengent d'y avoir renoncé.
Le travail : une malédiction que l'homme a transformée en volupté.
Supporter un rôle subalterne sans aigreur est beaucoup plus difficile que d'être un exclu, un réprouvé. Cette dernière condition comporte de grandes satisfactions d'orgueil. Elle est une réussite à rebours.
Vous pourriez aussi aimer
Une nation s'éteint quand elle ne réagit plus aux fanfares ; la décadence est la mort de la trompette.
Plus les hommes s'éloignent de Dieu, plus ils avancent dans la connaissance des religions.
Toujours le réactionnaire, ce conservateur qui a jeté le masque, empruntera aux sagesses ce qu'elles ont de pire, et de plus profond : la conception de l'irréparable, la vision statique du monde. Toute sagesse et, à plus forte raison, toute métaphysique, sont réactionnaires, ainsi qu'il sied à toute forme de pensée qui, en quête de constantes, s'émancipe de la superstition du divers et du possible.
Notre mal? Des siècles d'attention au temps, d'idolâtrie du devenir.
Il me suffit d'entendre quelqu'un parler sincèrement d'idéal, d'avenir, de philosophie, de l'entendre dire "nous" avec une inflexion d'assurance, d'invoquer les "autres", et s'en estimer l'interprète,- pour que je le considère mon ennemi.
J'aimerais perdre la raison à une seule condition: avoir la certitude de devenir un fou gai et enjoué, sans problèmes ni obsessions, hilare du matin au soir.
Au paradis, les objets et les êtres, assiégés de tous côtés par la lumière, ne projettent pas d'ombre. Autant dire qu'ils manquent de réalité, comme tout ce qui est inentamé par les ténèbres et déserté par la mort.
L'histoire des idées est l'histoire de la rancune des solitaires.
Plus l'homme acquiert de la puissance, plus il devient vulnérable.Ce qu'il doit le plus redouter, c'est le moment où, la création entièrement jugulée, il fêtera son triomphe, apothéose fatale, victoire à laquelle il ne survivra pas. Le plus probable est qu'il disparaîtra avant d'avoir réalisé toutes ses ambitions. Il est déjà si puissant que l'on se demande pourquoi il aspire à l'être davantage. tant d'insatiabilité trahit une misère sans recours, une déchéance magistrale.
Ne cultivent l'aphorisme que ceux qui ont connu la peur au milieu des mots, cette peur de crouler avec tous les mots.
On a d'autant plus de prise sur ce monde qu'on s'en éloigne, qu'on n'y adhère pas. Le renoncement confère un pouvoir infini.
On a d'autant plus de prise sur ce monde qu'on s'en éloigne, qu'on n'y adhère pas. Le renoncement confère un pouvoir infini.
Sans l'idée d'un univers raté, le spectacle de l'injustice sous tous les régimes conduirait même un indifférent à la camisole de force.
On en découvre une saveur aux jours que lorsqu'on se dérobe à l'obligation d'avoir un destin.
Vous pourriez aussi aimer
Ne dure que ce qui a été conçu dans la solitude, face à Dieu, que l'on soit croyant ou non.
Le plaisir de se calomnier vaut de beaucoup celui d'être calomnié.