Citations Christian Bobin - page 4

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Si je cherche à formuler ce que j'aime en toi, je dirai que c'est ta liberté -c'est à dire ce point de ton cœur où tu devenais à toi-même imprévisible.
Page 98 :"J'ai mis trois jours et trois nuits à le lire. C'est bien? Je ne sais pas répondre à ta question. Un livre est voyant ou il n'est rien. Son travail est d'allumer la lumière dans les palais de nos cerveaux déserts."
L'enfant est à l'adulte ce que la fleur est au fruit. La fleur n'est pas certitude du fruit.
Avec la fin de l'amour, apparaissent les rois mages : la mélancolie, le silence et la joie.
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L'indifférence est une épreuve. Le succès est une épreuve que l'on réserve à ceux que l'indifférence n'a pas su tuer.
Un homme sain d'esprit c'est un fou qui tient sa folie dans une poche de sang noir - entre le cerveau et le crâne, entre sa famille et son métier.
Ah ne m'enlevez pas la poésie, elle m'est plus précieuse que la vie, elle est la vie même, révélée, sortie par deux mains d'or des eaux du néant, ruisselante au soleil.
La bonté,c'est comme trouver un diamant dans de la verroterie:c'est incompréhensible.C'est impossible de savoir d'où elle vient,elle tombe du ciel et c'est cela qui est mystérieux.
Tout ce qui nous arrive nous survit ainsi, en souffrance dans l'espace. En attente. Echappant aux mots comme à l'absence de mots.
La lecture, c’est sans fin. C’est comme l’amour, c’est comme l’espoir, c’est sans espoir.
Est écrivain toute personne qui ne suit que la vérité de ce qu'elle est, sans jamais s'appuyer sur autre chose que la misère et la solitude de cette vérité.
La lecture, c'est sans fin. C'est comme l'amour, c'est comme l'espoir, c'est sans espoir.
La beauté a puissance de résurrection. Il suffit de voir et d'entendre. C'est par distraction que nous n'entrons pas au paradis de notre vivant, uniquement par distraction.
La première connaissance de Dieu dans la vie est une connaissance amère et sucrée, engloutie avec les premiers aliments d'enfance.
Très peu de choses méritent d'êtres crues, mais voir soudain .... la bonté de quelqu'un, c'est comme trouver le nord quand on ne savait plus où on était ; tout s'oriente, ...
Le travail c'est d'être où l'on n'a pas choisi d'être, où l'on est contraint de demeurer loi de soi et de tout.
Le silence, ce cadeau des anges dont nous ne voulons plus, que nous ne cherchons plus à ouvrir.
Ce n'est pas sa beauté, sa force et son esprit que j'aime chez une personne, mais l'intelligence du lien qu'elle a su nouer avec la vie.
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Dans le moulin de ma solitude, vous entriez comme l'aurore, vous avanciez comme le feu. Vous alliez dans mon âme comme un fleuve en crue, et vos rires inondaient toutes mes terres.
La peur est comme une avancée de l'âge adulte dans ton enfance. Elle a sa place, elle a ses heures, elle a ses lieux.