Mais se poser à soi-même des questions et s'étonner des phénomènes, c'est déjà savoir qu'on les ignore ; et voilà comment c'est être encore ami de la sagesse, c'est être philosophe que d'aimer les fables, puisque [la fable, ou] le mythe, ne se compose que d'éléments merveilleux et surprenants.
L'amitié est une vertu, ou du moins s'accompagne de vertu. Elle est absolument indispensable à la vie : nul ne voudrait vivre sans amis, même comblé de tous les autres biens.
[...] la vertu est ce qui nous dispose à l'égard des peines et des plaisirs, de telle façon que notre conduite soit la meilleure possible ; le vice est précisément le contraire.
La colère est nécessaire ; on ne triomphe de rien sans elle, si elle ne remplit l'âme, si elle n'échauffe le cœur ; elle doit donc nous servir, non comme chef, mais comme soldat.
La comédie : celle-ci fait les hommes plus mauvais qu'ils ne sont aujourd'hui et la tragédie les faits meilleurs.
Il existe une justice et une injustice dont tous les hommes ont comme une divination et dont le sentiment leur est naturel et commun, même quand il n'existe entre eux aucune communauté ni contrat.