Le roi Henry : Nous ne sommes pas un tyran, mais un roi chrétien ; et notre colère est assujettie à notre mansuétude, tout comme les misérables mis aux fers dans nos prisons.
Juliette: [...] Viens, gentille nuit ; viens, chère nuit au front noir, donne-moi mon Roméo, et, quand il sera mort, prends-le et coupe-le en petites étoiles, et il rendra la face du ciel si splendide que tout l'univers sera amoureux de la nuit et refusera son culte à l'aveuglant soleil... Oh ! j'ai acheté un domaine d'amour, mais je n'en ai pas pris possession, et celui qui m'a acquise n'a pas encore joui de moi.
Qui néglige les marques de l'amitié, finit par en perdre le sentiment.
Les lâches meurent mille fois avant de mourir. Le brave ne goûte jamais à la mort qu'une fois. De tous les prodiges que j'aie eu à connaitre, le plus étrange me semble que les hommes aient peur, vu que la mort, cette fin nécessaire, vient quand elle veut.
Et de même, sachant que j'aimais mes livres, sa bonté me pourvut d'un certain nombre de volumes tirés de ma bibliothèque, et qui me sont plus précieux que mon duché.
Shylock : Un Juif n'a-t-il pas des yeux ? Un Juif n'a-t-il pas des mains, des organes, des dimensions, des sens, de l'affection, de la passion ; nourri avec la même nourriture, blessé par les mêmes armes, exposé aux mêmes maladies, soigné de la même façon, dans la chaleur et le froid du même hiver et du même été que les Chrétiens ? Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ? Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez, ne mourrons-nous pas ? Et si vous nous bafouez, ne nous vengerons-nous pas ?
Guildenstern : Les rêves, en vérité, sont ambition ; car la substance même de l'ambition n'est que l'ombre d'un rêve. Hamlet : Un rêve n'est qu'une ombre. Rosencrantz : Certes, et je tiens que l'ambition est d'une essence si subtile et si légère qu'elle n'est que l'ombre d'une ombre.
Le personnage que nous sommes, c'est un jardin, et notre volonté le cultive.