Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli. Un temps plus ou moins bref, il nous permet de ne plus penser à nous, de nous dissoudre dans l'émerveillement et la félicité, d'être transportés de mystère.
Capable d'être dans l'incertitude, le mystère et le doute, en oubliant l'exaspérante quête de la vérité et de la raison. Voilà l'état d'esprit qui convient.
Il est en train d'exiger de la vie davantage que cette secrète harmonie qui nous unit passagèrement au grand mystère de êtres et nous permet de parcourir en leur compagnie une partie du chemin.
Toute l'histoire du contrôle sur le peuple se résume à cela : isoler les gens les uns des autres, parce que si on peut les maintenir isolés assez longtemps, on peut leur faire croire n'importe quoi.
Le fait est que si vous êtes dans une université vous êtes très privilégié. D'abord, contrairement à ce que beaucoup disent, vous ne devez pas travailler tellement dur. Et vous contrôlez votre propre travail : [...]. Et de plus, vous avez une abondance de ressources : [...]. Mais cela n'a rien à voir avec le fait d'être un " intellectuel " : il y a plein de gens dans les universités qui ont tout cela [les privilèges], qui utilisent tout cela [les ressources], et qui font du travail administratif.
L'anarchisme, du moins tel que je le comprends, est un mouvement de la pensée et de l'action humaine qui cherche à identifier les structures d'autorité et de domination, à leur demander de se justifier et, dès qu'elles en sont incapables, ce qui arrive fréquemment, à tenter de les dépasser.
On avait parfaitement compris, longtemps avant George Orwell, qu'il fallait réprimer la mémoire. Et pas seulement la mémoire, mais aussi la conscience de ce qui se passe sous nos yeux, car, si la population comprend ce qu'on est en train de faire en son nom, il est probable qu'elle ne le permettra pas. C'est la raison principale de la propagande.
L'institution la plus totalitaire de l'histoire de l'homme — ou presque — c'est probablement une multinationale : c'est une institution gérée par un pouvoir central dans laquelle le schéma de l'autorité suit un ordre rigoureux du haut vers le bas.