Je compare la vie d'un homme à la terrifiante beauté d'un bonzaï ou d'un vieux pin sur les récifs en bord de mer qui a pris les plis du vent avec le temps. On le juge beau à l'automne de sa vie, mais quel sacrifice a-t-il dû accepter pour pousser ainsi?
Quand vous jouiez à la guerre Moi je gardais la maison J'ai usé de mes prières Les barreaux de vos prisons Quand vous mourriez sous les bombes Je vous cherchais en hurlant Me voilà comme une tombe Avec tout le malheur dedans
Je me cachais. Je n'étais pas préparée à être exposée à un public. Quand tu défends tes propres textes, c'est ton cœur et tes tripes que tu présentes aux autres. Est-ce que les gens allaient comprendre ce que j'écrivais ? Mes genoux tremblaient, mes rotules sautaient... C'était terrible de peur et de chagrin. J'ai beaucoup, beaucoup souffert de cette exposition que pourtant je recherchais. Tous les soirs, je rentrais chez moi désespérée, et le lendemain matin, je me réveillais en me disant : " J'y retourne ! " Il m'a fallu des années pour admettre que, peut-être, quelques personnes m'écoutaient et m'aimaient.
Je me cachais. Je n'étais pas préparée à être exposée à un public. Quand tu défends tes propres textes, c'est ton cœur et tes tripes que tu présentes aux autres. Est-ce que les gens allaient comprendre ce que j'écrivais ? Mes genoux tremblaient, mes rotules sautaient... C'était terrible de peur et de chagrin. J'ai beaucoup, beaucoup souffert de cette exposition que pourtant je recherchais. Tous les soirs, je rentrais chez moi désespérée, et le lendemain matin, je me réveillais en me disant : " J'y retourne ! " Il m'a fallu des années pour admettre que, peut-être, quelques personnes m'écoutaient et m'aimaient.