La folie a sa propre logique et le vrai fou se sait sain d'esprit : c'est ce qui fait sa force. Il a un avantage énorme sur les autres, pour qui l'équilibre mental est avant tout une affaire de consensus.
Le monde romanesque n'est que la correction de ce monde-ci, suivant le désir profond de l'homme. Car il s'agit bien du même monde. La souffrance est la même, le mensonge et l'amour. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est même jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion.
Leur regard peut vous paralyser - pas sur le mode je-vais-te-pétrifier cher à Méduse, plutôt sur le mode oh-par-les-dieux-ce-gros-serpent-va-me-bouffer-ne-bougeons-plus, ce qui n'est pas mieux.
Percy Jackson : Comme si une personne pleine de bonne volonté (Salut m'man !) avait essayé de "faire le ménage", et soudain vous ne retrouvez plus rien ?
Le dieu est parti en petites foulées le long de la plage. Au bout d'une quinzaine de mètres, il a scintillé et disparu dans l'air, me laissant avec un thermos, un flacon de vitamines et cinq minutes pour prendre une décision impossible à prendre.
J'avais le sentiment qu'Annabeth et moi avions peut-être vu juste, tous les deux. Même ici aux Enfers, tout le monde - monstres compris - avait besoin d'un peu d'attention de temps en temps.