On s'arrête à une pompe alors que l'on a même pas besoin d'essence, on rencontre quelqu'un et la vie déraille. Non, le destin n'est pas cruel. Il est bête à pleurer.
A tout être humain ont été concédées deux qualités : le pouvoir et le don. Le pouvoir conduit l'homme à la rencontre de son destin ; le don l'oblige à partager avec les autres ce qu'il y a de meilleur en lui.
On ne prend pas rendez-vous avec le destin. Le destin empoigne qui il veut, quand il veut. Dans le sens de vos désirs, il vous apporte la plénitude. Mais le plus souvent, il déséquilibre et heurte. Alors, on subit.
Il est une règle qui ne souffre pas d'exception : chaque fois qu'un projet artistique est soumis à l'arbitrage d'un grand nombre, la banalité et la laideur prévale. La collégialité, en matière artistique, c'est l'eau tiède.
il avait une envie profonde de s'autoriser la sincérité. Un instant, il se sentit vieux, misérable et sale, impuissant surtout, terriblement impuissant. — Le Président, soupira-t-il... Croyez-vous qu'il ait la moindre autorité sur ces choses ? (...) — Vous savez ce que c'est notre métier ? commença-t-il. Du théâtre, voilà tout. Nous représentons, cela dit bien ce que cela veut dire.
C'était une femme qui, comme lui, semblait avoir bataillé sans répit jusqu'à cet âge de la cinquantaine où le combat cesse d'appeler le combat et met sur le visage une expression de lassitude et de sérénité.