La solitude est une sorte de tare : elle a un subtil parfum de tristesse, quelque chose qui n'attire, ni n'intéresse personne, et on en a un peu honte.
Sans doute le bruit courait-il que je l'avais ensorcelée ou que j'étais un baiseur de première. Au point que je me demandais parfois s'il n'y avait pas comme un parfum de vérité là-dessous.
Comme un éclat de rire Vient consoler tristesse, Comme un souffle avenir Vient raviver les braises, Comme un parfum de soufre Qui fait naître la flamme Quand, plongé dans le gouffre, On sait plus où est l'âme
Pour la plupart des gens, les souvenirs de souvenirs remontent à des années en arrière, des décennies, mais pour moi, il ne s'agit que de quelques heures.
Je suis allée à la salle de bains et j'ai approché mon reflet dans le miroir comme si c'était un parent éloigné, oublié depuis longtemps, ou le fantôme de ma mère. Avec précaution. Curiosité.
Je crois tout ce que mon mari me dit, et ensuite je ne crois plus rien. J'ai confiance en lui,puis, plus du tout. Rien ne paraît réel, tout semble inventé. Même moi.