Eh bien ! belle madame, ai-je tenu parole, et mon triomphe est-il complet ? Allons, qu'on se jette à genoux, qu'on baise avec respect cette lettre, et qu'on reconnaisse humblement qu'au moins une fois en la vie Julie de Wolmar a été vaincue en amitié.
Où serait le plaisir sans la mauvaise foi ? On en a dit beaucoup trop de mal. Elle aide beaucoup au triomphe des causes. Même des mauvaises. Elle égalise les chances quand un adversaire est perfide. Elle permet de triompher d'un adversaire loyal. Tant d'arguments sont à double tranchant et peuvent se retourner contre qui les emploie ! La mauvaise foi, bien au contraire, sert toujours la cause qui l'emploie. Elle va toujours dans le sens de la cause qu'elle défend.
L'hypocrisie est morte ; on ne croit plus aux prêtres; Mais la vertu se meurt, on ne croit plus à Dieu. Le noble n'est plus fier du sang de ses ancêtres ; Mais il le prostitue au fond d'un mauvais lieu. On ne mutile plus la pensée et la scène, On a mis au plein vent l'intelligence humaine ; Mais le peuple voudra des combats de taureau. Quand on est pauvre et fier, quand on est riche et triste, On n'est plus assez fou pour se faire trappiste ; Mais on fait comme Escousse, on allume un réchaud.