L'idée même de révolution est révolutionnée ; elle ne correspond plus à l'imagerie dixneufviémiste qui la sclérose. Comme le dit Élisabeth Roudinesco qui s'entretenait il a peu de ce sujet, elle n'a plus de rituels, plus de parti, plus de militants, plus de chefs, plus rien. Et pourtant, ainsi réduite à néant, ainsi submergée par les folies du fanatisme, elle ne conserve pas moins son insolence originelle et neuve. Surtout lorsqu'elle se présente sous une appellation inédite et dans une syntaxe jusqu'alors inconnue.
Élisabeth Roudinesco