Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli. Un temps plus ou moins bref, il nous permet de ne plus penser à nous, de nous dissoudre dans l'émerveillement et la félicité, d'être transportés de mystère.
Capable d'être dans l'incertitude, le mystère et le doute, en oubliant l'exaspérante quête de la vérité et de la raison. Voilà l'état d'esprit qui convient.
Il est en train d'exiger de la vie davantage que cette secrète harmonie qui nous unit passagèrement au grand mystère de êtres et nous permet de parcourir en leur compagnie une partie du chemin.
Seule la marge d'erreur ou d'ignorance qui se glisse dans l'évaluation de deux individus l'un par l'autre détermine vraiment la marge d'absence qui s'établit entre eux.
Le calme qui évoque la paix dans la nature, fait toujours présager, dans l'entourage des humains, quelque sinistre catastrophe, comme si leur état normal était l'agitation, le bruit et la fureur.
Les âmes sont ainsi. Elles se vendraient pour posséder un corps mais n'ont rien de plus urgent à faire que de quitter à la moindre défaillance celui qui leur a donné asile et nourriture.