Mais les jeunes d'aujourd'hui, se disait-il, ne sont qu'un ramassis de couards dépourvus de l'allant, de la vigueur, de l'énergie qui animaient la jeunesse de mon temps.
Il faut, un jour d'énergie, prendre le livre que l'on tient pour ennuyeux, lui ordonner d'être, essayer de reconstituer l'intérêt qu'y a pris l'auteur.
Je suis toujours fascinée par l'abnégation avec laquelle nous autres humains sommes capables de consacrer une grande énergie à la quête du rien et au brassage de pensées inutiles et absurdes.
Au milieu d'un combat, les sensations d'horreur et de tristesse sont de courte durée : l'instinct de sa propre conservation parle trop fortement à l'esprit du soldant pour qu'il soit longtemps sensible aux misères des autres.
Ce qui est crime dans un état de civilisation perfectionné n'est que trait d'audace dans un état de civilisation moins avancé, et peut-être est-ce une action louable dans un temps de barbarie.
Les historiens arrivent à tirer plusieurs volumes d'un personnage dont on ne sait pas grand-chose. C'est une manière de contempler l'univers dans une bulle de savon.