La mort n'atteint pas seulement celui qui doit fermer les yeux à jamais mais aussi les autres, tous les autres qui recevront l'horreur et l'absence en partage.
L'esprit humain souffre d'une carence intellectuelle fondamentale : pour qu'il comprenne la valeur d'une chose, il faut le priver de cette chose. L'absence lui parle sa langue maternelle ; la présence, c'est de l'hébreu pour lui.
La maturité, telle que je la concevais, consistait à reconnaître ce qu'il pouvait y avoir de bizarre ou de douloureux dans l'existence, à admettre qu'on ne pouvait plus rien y faire, et à aller de l'avant en prenant le meilleur de la vie.