Il était sincèrement ...

Il était sincèrement convaincu de la chance qu'il avait de vivre dans une démocratie parfaite. Voilà que peu à peu, il se mettait à douter et cela le rendait mal à l'aise. Il trouvait à la foule un air avachi. Comme à l'ordinaire et malgré la fête, des flots de badauds sortaient des centres commerciaux, poussant des chariots remplis de choses inutiles et douces. A peine assouvis, ces désirs artificiels seraient tout aussi tôt trahis : (...) L'obsolescence programmée des choses faisait partie de la vie. Il était acquis qu'elle entretenait le bon fonctionnement de l'économie.
 Jean-Christophe Rufin

Citations liés

Le temps est plus précieux que l’argent car vous pouvez obtenir plus d’argent mais vous ne pouvez pas obtenir plus de temps.
 Jim Rohn
La richesse ne consiste pas seulement en ce que vous possédez; elle consiste aussi en ce que vous n’êtes pas obligés d’acheter.
L'essoufflement des vandales de cités ne doit pas nous endormir. A croiser ces bandes de branleurs primaires, on ne peut qu'exacerber son exécration pour ces humains de façade. Ces ineptes ont toujours tout à reprocher au système et rien à remettre en cause chez eux. Parodie d'existence qui sert les potentats de l'économie illicite. Et la collectivité paiera encore, quelques ajouts aux fonds perdus pour éviter une politique expéditive qui ne s'encombrerait pas de ces mollesses démocratiques.
 Loïc Decrauze
L’argent ne fait pas le bonheur, mais il rend la misère plus supportable.
 Benjamin Franklin

Citations du même auteur

Je te connais aussi bien que je me connais moi-même. Nous sommes deux morceaux d'une étoile qui s'est brisée en tombant un jour sur la terre.
 Jean-Christophe Rufin
Il est une règle qui ne souffre pas d'exception : chaque fois qu'un projet artistique est soumis à l'arbitrage d'un grand nombre, la banalité et la laideur prévale. La collégialité, en matière artistique, c'est l'eau tiède.
 Jean-Christophe Rufin
La liberté c'est la sécurité, la sécurité c'est la surveillance, donc la liberté c'est la surveillance.
 Jean-Christophe Rufin
Leur destin semblait vouloir qu'ils fissent éternellement le malheur de ceux qui avaient la faiblesse de les aimer.
 Jean-Christophe Rufin
il avait une envie profonde de s'autoriser la sincérité. Un instant, il se sentit vieux, misérable et sale, impuissant surtout, terriblement impuissant. — Le Président, soupira-t-il... Croyez-vous qu'il ait la moindre autorité sur ces choses ? (...) — Vous savez ce que c'est notre métier ? commença-t-il. Du théâtre, voilà tout. Nous représentons, cela dit bien ce que cela veut dire.
 Jean-Christophe Rufin