La dignité d'un homme ne se mesure pas aux personnes qui sont autour de lui quand il est au sommet de la réussite, mais à sa capacité de ne pas oublier les mains qui se sont tendues quand il en avait le plus besoin.
Mais combien de temps l'homme peut-il passer à se rappeler le meilleur de l'enfance? Et s'il profitait du meilleur de la vieillesse? A moins que le meilleur de la vieillesse ne soit justement cette nostalgie du meilleur de l'enfance...
Peut-être cela marche-t-il mieux si dans un adultère un seul des acteurs formule des griefs conjugaux. Si les deux font de même, il est peu probable qu'il y aura suffisamment de temps pour la chose elle-même.
Je suis pessimiste sur l'avenir de la lecture. Je ne peux pas parler pour d'autres pays que le mien, mais aux États-Unis, la lecture sérieuse, concentrée, intelligente, est une activité qui ne cesse de reculer. Face à l'écran et à son pouvoir hypnotique, la lecture de romans est un art désormais mourant. La forme romanesque, comme vecteur d'informations sur le monde et l'expérience humaine, et comme plaisir, est devenue obsolète.