De penser qu'il pense fait peur au schizophrène autant qu'au névrosé de penser qu'il désire.
Paul-Claude Racamier
Citations liés
Tu vois, c'est marrant, on se donne toutes les bonnes raisons de s'interdire d'aimer, par peur de souffrir, d'être abandonné un jour. Et pourtant, qu'est ce qu'on aime la vie alors qu'on sait qu'elle vous quittera un jour.
Un dicton vietnamien dit: «Seuls ceux qui ont les cheveux long ont peur, car personne ne peut tirer les cheveux de celui qui en a pas.» Alors, j'essaie le plus possible de n'acquérir que des choses qui ne dépassent pas les limites de mon corps.
La vérité c'est que tu as peur de vivre et c'est pour surmonter cette peur que tu es partie assister les autres. [...] Quel étrange destin que d'ignorer ceux qui t'aiment pour aller donner de l'amour à ceux que tu ne connaîtras pas !
L'homme n'a pouvoir sur rien tant qu'il a peur de la mort. Et celui qui n'a pas peur de la mort possède tout. Si la souffrance n'existait pas, l'homme ne se connaîtrait pas de limites, il ne se connaîtrait pas lui-même.
façon d'aimer, façon de haïr Les schizophrènes ont une façon d'aimer étrangement semblable aux façons de la haine. On ne compte pas les gens qui s'y sont laissé prendre.
Certains schizophrènes, tant ils tiennent la garde pour écarter les oiseaux, font songer à des épouvantails usés. Mais attention, quand la vie, de nouveau timidement, les habite sous les mêmes oripeaux, attention à ne pas manquer cette éclosion fragile. Combien de schizophrènes sont-ils retournés à leur vide, épouvantails maintenant définitifs, parce qu'on n'a pas entendu revenir un murmure de vie ?
Les schizophrènes ont un besoin absolu de concret. Plus vif est le désaveu qu'ils font de leur réalité — psychique de l'existence même de cette réalité intérieure propre — et plus grand leur appétit de concrétude. Vivre la schizophrénie consiste à bien à vivre hors de soi.
Je suis pleinement d'accord avec F. Pasche (1965-1969, 1971) pour estimer que le conflit fondamental des psychotiques se rapporte au conflit originaire entre le narcissisme et l'antinarcissisme. L'antinarcissisme, Pasche nous le montre à l'œuvre : il est cette force qui très tôt tire le sujet hors de soi, lui soutire sa substance et l'arrache à sa chair en l'aspirant vers l'objet — s'opposant au narcissisme qui, s'il était pur, ne poursuivrait qu'unité totale, intégrité absolue et, comme un œuf, parfaite autarcie.