Citations Emil Cioran - page 5

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La tristesse : un appétit qu'aucun malheur ne rassasie.
C'est à coup d'excitants (café, tabac) que j'ai écrit tous mes livres. A quoi tient l'activité de l'esprit !
Ne comprend vraiment la religion, que celui-là seul qui, s'il écoutait son instinct le plus profond, pousserait un "au secours" si fort, si dévastateur, qu'aucun dieu n'y survivrait.
On doit se ranger du côté des opprimés en toute circonstance, même quand ils ont tort, sans pourtant perdre de vue qu'ils sont pétris de la même boue que leurs oppresseurs.
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Beethoven a vicié la musique : il y a introduit les sautes d'humeur, il y a laissé entrer la colère.
La connaissance à petite dose enchante ; a forte dose, elle déçoit. Plus on en sait, moins on veut en savoir. Car celui qui n'a pas souffert de la connaissance n'aura rien connu.
Nous n'avions rien à nous dire, et, tandis que je proférais des paroles oiseuses, je sentais que la terre coulait dans l'espace et que je dégringolais avec elle à une vitesse qui me donnait le tournis.
Pour qu'une nation compte, il faut que la moyenne en soit bonne. Ce qu'on appelle civilisation ou simplement société n'est rien d'autre que la qualité excellente des médiocres qui la composent.
Rire est la seule excuse de la vie, la grande excuse de la vie !
L'ennui est une angoisse larvaire ; le cafard, une haine rêveuse.
Le grand avantage qu'il y a à aller voir du monde, c'est de se dire qu'on a tout pour être heureux pourvu qu'on reste seul avec soi.
Nul ne peut veiller sur sa solitude, s'il ne sait se rendre odieux.
Mes doutes, je les ai acquis péniblement ; mes déceptions, comme si elles m'attendaient depuis toujours, sont venues d'elles même.
J'appelle travail tout effort exempt de plaisir, ou plutôt : un effort qui vous diminue à vos propres yeux.
Rien ne stérilise tant un écrivain que la poursuite de la perfection. Pour produire, il faut se laisser aller à sa nature, s'abandonner, écouter ses voix..., éliminer la censure de l'ironie ou du bon goût...
La barbarie est accessible à quiconque : il suffit d'y prendre goût.
Le rire est un acte de supériorité, un triomphe de l'homme sur l'univers, une merveilleurse trouvaille qui réduit les choses à leurs justes proportions.
On ne redoute l'avenir que lorsqu'on n'est pas sûr de pouvoir se tuer au moment voulu.
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Mais qui, parmi nous, consentirait au recommencement indéfini de l'histoire dans sa totalité ? Avec chaque événement qui s'y produit, et qui nous apparaît nécessairement irréversible, nous avançons d'un pas vers un dénouement unique, selon le rythme du progrès dont nous adoptons le schéma et refusons, bien entendu, les balivernes. Nous progressons, oui, nous galopons même, vers un désastre précis,et non vers quelque mirifique perfection.
J'ignore totalement pourquoi il faut faire quelque chose ici-bas, pourquoi il nous faut avoir des aspirations, des espoirs et des rêves.