Retrouvez des dizaines de citations de Daniel Pennac avec des images à copier et à partager.
Ce sont rarement les réponses qui apportent la vérité, mais l'enchaînement des questions.
Mes morts étaient les meubles ôtés qui avaient fait l'harmonie de ma maison. Comme leur présence physique, tout à coup, m'a manqué! Et comme je me suis manqué en leur absence!
Le chagrin creusé par ceux qui partent fait le nid de ceux qui arrivent dans le cœur de ceux qui espèrent. Il y a lurette que le manège aurait cessé de tourner, sinon.
Julius le Chien restait assis devant la fenêtre à regarder passer la Seine avec une obstination de peintre japonais. Les meubles avaient valsé autour de lui, son effigie de cristal s'était payé Talleyrand, mais Julius le Chien s'en tapait ; gueule tordue et langue pendante, il regardait passer la Seine, ses péniches, ses cageots, ses godasses, ses amours...
Curieux, le chagrin. Le plus authentique des chagrins se défend contre lui-même en faisant des phrases. C'est cela, peut-être, la nécessité littéraire, ce besoin vital d'écrire autour...
Bizarre, la vie... On vous parle d'une chose que vous ignoriez complètement, une chose inimaginable, presque impossible à croire, et, à peine vous en a-t-on parlé, voilà que vous la découvrez à votre tour.
Oui, le charme du style ajoute au bonheur du récit. La dernière page tournée, c'est l'écho de cette voix qui nous tient compagnie.
Renoncé au café depuis mon opération. Impression que le thé me nettoie. Une sorte de douche intérieure. T'en bois un, t'en pisse trois, disait Violette.
Il faudrait inventer un temps particulier pour l'apprentissage, Le "présent d'incarnation", par exemple. Je suis ici, dans cette classe, et je comprends, enfin ! Ça y est ! Mon cerveau diffuse dans mon corps: ça "s'incarne".
Piètre mémoire, présence chancelante au monde, qui m'interdit de témoignage. D'où mon appétit de romancier, sans doute : l'imagination affamée de souvenirs s'acharne à recomposer la vie sur esquisses.
La nature de l'énergie qu'il faut déployer lors d'une campagne électorale a beaucoup plus à voir avec le goût du pouvoir qu'avec le sens du bien public.
Il y a des circonstances de la vie où l'homme ressemble effectivement à un ordinateur : tout lisse à l'extérieur, mais clignotant des neurones avec frénésie.
Comme ce doit être bon, un souvenir d'enfance ! La certitude d'une enfance vaincue !