Citations Christian Bobin - page 7

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La fatigue est une des choses au monde les plus intéressantes à penser. Elle est comme la jalousie, comme le mensonge ou comme la peur. Elle est comme ces choses impures que l’on tient loin de ses yeux. Comme ces choses elle nous fait toucher terre.
Vous reconnaissez vos amis à ce qu'ils ne vous empêchent pas d'être seul, à ce qu'ils éclairent votre solitude sans l'interrompre.
Il n'y a pas d'issue au chemin, puisqu'il n'y a pas de chemin. Il n'y a pas de consolation puisque tout nous blesse et que rien ne nous fait mourir. Il n'y a que les choses devant nos yeux et la lumière sur ces choses.
Il y a plusieurs durées dans votre vie. Il y a plusieurs eaux mélangées dans le temps. L'enfance fait comme un courant profond dans la rivière du jour. Vous y revenez souvent, comme on revient chez soi après beaucoup d'absence.
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La vie n'est pas une chose raisonnable. On ne peut, sauf à se mentir, la disposer devant soi sur plusieurs années comme une chose calme, un dessin d'architecte.
L'indifférence est une épreuve. Le succès est une épreuve que l'on réserve à ceux que l'indifférence n'a pas su tuer.
Les enfants en bas âge prennent toutes les forces de ceux qui s'occupent d'eux et, en un millième de seconde, par la grâce d'un mot ou d'un rire, ils donnent infiniment plus que tout ce qu'ils avaient pris.
De l'illumination du lundi soir 23 novembre 1654 Pascal revient avec une poignée de braises — quelques notes cachées dans la doublure de sa veste pour, d'une pression de la main, se souvenir de sa vision. L'éternel fait un bruit de papier froissé.
Cette inaliénable égalité devant le vide, l'horreur du vide, la souveraineté du vide. Que nous la reniions ou non, peu importe. C'est là que nous sommes. C'est là qu'adviennent les rencontres.
Les livres sont des bougies allumées que nous rapprochons de notre visage.La cire brûlante des mots coulant sur l'âme la tire du mortifère sommeil du monde.
Si nous privilégions notre propre apparence, si nous nous prenons nous-même comme objet de contemplation ou de souci, nous nous condamnons à ne presque rien voir du monde et à en aimer très peu.
Les images vraies, les images pures de vérité trouvent asile dans l’écriture, dans la compassion de solitude de celui qui écrit.
On a besoin d'une seule chose pour connaître toutes choses. on a besoin d'un seul visage pour jouir de tous visages.
Un tête-à-tête permanent avec Dieu, dans cette vie, serait accablant. Il faut à l'amour un peu d'absence.
Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour.
La seule tristesse qui se rencontre dans cette vie vient de notre incapacité à la recevoir sans l'assombrir par le sentiment que quelque chose nous est dû.
Pour bien voir une chose, il vous faut toucher à son contraire. Par l'ombre, vous allez à la lumière. Par l'indifférence vous atteignez à l'amour.
J'ai entrevu assez du paradis pour comprendre qu'il peut être partout.
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Les images vraies, les images pures de vérité trouvent asile dans l'écriture, dans la compassion de solitude de celui qui écrit.
Quand la vérité éclaire partout, c'est l'amour.