Citations Christian Bobin - page 6

Retrouvez des dizaines de citations de Christian Bobin avec des images à copier et à partager.

Un homme sain d'esprit c'est un fou qui tient sa folie dans une poche de sang noir - entre le cerveau et le crâne, entre sa famille et son métier.
Dans le moulin de ma solitude, vous entriez comme l'aurore, vous avanciez comme le feu. Vous alliez dans mon âme comme un fleuve en crue, et vos rires inondaient toutes mes terres.
Les images vraies, les images pures de vérité trouvent asile dans l'écriture, dans la compassion de solitude de celui qui écrit.
La fatigue est une des choses au monde les plus intéressantes à penser. Elle est comme la jalousie, comme le mensonge ou comme la peur. Elle est comme ces choses impures que l’on tient loin de ses yeux. Comme ces choses elle nous fait toucher terre.
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J'ai accroché mon cerveau au portemanteau puis je suis sorti et j'ai fait la promenade parfaite.
Je trouve mes lectures dans la lumière du ciel. C'est le livre le plus profond qui soit - et ce n'est même pas moi qui en tourne les pages.
Dis donc, toi, avec ton tabac, ton whisky et ta paresse, tu ne tiendrais pas deux jours dans un monastère. Laisse donc les saintes tranquilles. Écris plutôt sur les roses, la lumière, les visages, le temps qui passe. D'ailleurs, c'est la même chose.
Les images vraies, les images pures de vérité trouvent asile dans l’écriture, dans la compassion de solitude de celui qui écrit.
La religion c'est ce qui relie et rien n'est plus religieux que la haine: elle rassemble les hommes en foule sous la puissance d'une idée ou d'un nom quand l'amour les délivre un à un par la faiblesse d'un visage ou d'une voix.
Ce n'est pas sa beauté, sa force et son esprit que j'aime chez une personne, mais l'intelligence du lien qu'elle a su nouer avec la vie.
La beauté des mères dépasse infiniment la gloire de la nature.
Si l'arc-en-ciel qui succède à la pluie est splendide, celui qui naît de notre conscience de sa beauté est incomparable.
Si l'arc-en-ciel qui succède à la pluie est splendide, celui qui naît de notre conscience de sa beauté est incomparable.
J'ai pendant un an rendu visite à mon père dans la maison où sa mémoire jour après jour rétrécissait comme une buée sur du verre, au toucher du soleil. Il ne me reconnaissait pas toujours et cela n'avait pas d'importance. Je savais bien, moi, qu'il était mon père. Il pouvait se permettre de l'oublier. Il y a parfois entre deux personnes un lien si profond qu'il continue à vivre même quand l'un des deux ne sait plus le voir.
Les plus sensibles perdront toujours. Ils sont les favoris de Dieu qui essuie leurs visages argentés de crachats.
Cette inaliénable égalité devant le vide, l'horreur du vide, la souveraineté du vide. Que nous la reniions ou non, peu importe. C'est là que nous sommes. C'est là qu'adviennent les rencontres.
On ne peut bien voir que dans l'absence. On ne peut bien dire que dans le manque.
L'amour, ce versant escarpé de la solitude.
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Dieu tenait au dix-septième siècle la place qu'aujourd'hui tient l'argent. Les dégâts étaient moindres.
Il est très difficile de soutenir le regard fixe d'un tout-petit - c'est comme si Dieu était en face de vous et vous dévisageait sans pudeur, en prenant tout son temps, un peu étonné de vous voir là.