Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli. Un temps plus ou moins bref, il nous permet de ne plus penser à nous, de nous dissoudre dans l'émerveillement et la félicité, d'être transportés de mystère.
Capable d'être dans l'incertitude, le mystère et le doute, en oubliant l'exaspérante quête de la vérité et de la raison. Voilà l'état d'esprit qui convient.
Personne ne fait de la psychologie par amour: mais plutôt par une envie sadique d'exhiber la nullité de l'autre, en prenant connaissance de son fond intime, en le dépouillant de son auréole de mystère.
La sincérité, c'est le contraire du discernement ! Pour atteindre l'harmonie entre soi et les autres, il faut analyser les pensées, les filtrer, en refouler certaines. La vérité ne constitue pas un but, elle n'a d'intérêt que si elle sert ; or, la plupart du temps, elle freine ; pis, elle détruit.
Si c'est un drame de perdre un enfant, c'est une trahison de faire croire qu'on est mort à ceux qui vous aiment. Certaines morts sont plus faciles à supporter que certains mensonges.
A l'envers des nuages, il y a toujours un ciel. [...] Cette phrase zen signifie qu'il faut garder en tête le bon côté des phénomènes, demeurer optimiste.
Le silence s'installa, bavard, plein. Dans ce silence, gisait l'acceptation du destin, l'idée qu'on déguste la vie tout autant qu'on l'endure. On prend sa part, on profite, on jouit puis on meurt. La bête le sait. Seul l'homme l'oublie.
Seule la force impose une vérité, et la force n'a rien d'intellectuel, elle contraint avec ses armes, par la torture, par le chantage, par la peur, par le calcul des intérêts, elle oblige les esprits à s'entendre provisoirement sur une doctrine.