Bon lecteur de Jean d'Ormesson, je ne cacherai pas que prête davantage attention à ses gammes littéraires qu'à ses exercices politiques, et qu'au bretteur à la fois rageur et lassé — il fait de la politique comme d'autres l'amour : plus de désir que de plaisir — je préfère le vagabond à l'ombrelle trouée, qui promène son vague-à -l'âme. On aimerait l'aimer, ce cœur unanimiste. Dommage qu'entré en politique, il coule son talent dans le ciment des postulats. Du coup, plus de surprise : il écrit maintenant ce qu'on attend de Michel Droit. Et cependant, j'espère encore...
François Mitterrand