La mort n'atteint pas seulement celui qui doit fermer les yeux à jamais mais aussi les autres, tous les autres qui recevront l'horreur et l'absence en partage.
L'esprit humain souffre d'une carence intellectuelle fondamentale : pour qu'il comprenne la valeur d'une chose, il faut le priver de cette chose. L'absence lui parle sa langue maternelle ; la présence, c'est de l'hébreu pour lui.
Si tu t'en vas, je peux mourir. Crois-moi, il se peut que je cesse d'exister à cause de ton absence, puisque je t'aime. Il n'y a pas de plus grand désastre que celui que tu causes, rien qu'en détournant de moi tes pas.
Soudain il se retourne, saute sur moi, et recommence ! Et ce fut la même rapidité impérieuse de petit coq soucieux de son seul plaisir, — pour moi la même déception, hélas !