Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli. Un temps plus ou moins bref, il nous permet de ne plus penser à nous, de nous dissoudre dans l'émerveillement et la félicité, d'être transportés de mystère.
Capable d'être dans l'incertitude, le mystère et le doute, en oubliant l'exaspérante quête de la vérité et de la raison. Voilà l'état d'esprit qui convient.
Il est en train d'exiger de la vie davantage que cette secrète harmonie qui nous unit passagèrement au grand mystère de êtres et nous permet de parcourir en leur compagnie une partie du chemin.
L'amour, quel autre mot pourrait donc venir donner une enveloppe verbale adaptée de nos spiritualités à l'intime accord qui compose la nature des choses et au rythme grave et grand qui réalise tout l'univers.
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles - C'était le jour béni de ton premier baiser.