Neville s'immobilisa un moment, parcourant la salle du regard. Tant de livres, vestiges abandonnés du savoir d'un monde, pauvres simulacres, impuissants à sauver l'homme de la destruction...
Lorsque le ciel – comme c'était le cas ces jours-ci – était nuageux, Robert Neville ne se rendait pas toujours compte de l'approche du soir, et parfois ils auraient pu envahir les rues avant qu'il ne fût rentré chez lui.
Il regarda la bibliothèque. Aucun livre n'était capable d'éteindre ce feu qui était en lui. Le message des siècles était impuissant à mettre un terme au tourment silencieux qui brûlait sa chair, et cela le rendait malade.