Mes yeux tournent au centre ...

Mes yeux tournent au centre d'une chambre noire où tout dort de ce même sommeil ultime et désemparé des objets dont les maîtres sont morts, ou partis soudain et pour toujours, sommeil obtus d'objet abandonné à sa propre pesanteur inanimée, sans la chaleur d'une main qui le caresse ou le polit.
 Octavio Paz

Citations liés

La meilleure façon d’exprimer sa tendresse est par une douce caresse.
L'amour humain ne se distingue du rut stupide des animaux que par deux fonctions divines : la caresse et le baiser.
 Pierre Louÿs
J'explore, je compte tes plis, tes rides et je les caresse avec mes mains pleines de taches de vieillesse.
 Pascal Rabaté
La bouche qui encense est souvent celle censure; la main qui caresse est souvent la main qui tue.
 Proverbes
Une caresse vaut mille paroles.
 Proverbe italien

Citations du même auteur

Enfermé entre quatre murs ( au nord, le cristal du non-savoir, paysage à inventer ; au sud, la mémoire sillonnée; à l'est, le miroir ; à l'ouest, la pierre et le chant du silence), j'écrivais des messages sans réponse, détruits à peine signés.
 Octavio Paz
Lire mon destin dans les lignes d'une feuille de figuier ! Je te promets des luttes et un grand combat solitaire contre un être sans corps. Je te promets une course de taureaux et une blessure et une ovation. Je te promets le chœur des amis, la chute du tyran et l'écroulement de l'horizon. Je te promets l'exil et le désert, la soif et la foudre qui coupe en deux le rocher: je te promets le jet d'eau.
 Octavio Paz
Je suis fatiguée de ce jeu de patience inachevé. Heureuse la femelle du scorpion que ses petits dévorent. Heureux le serpent qui change de chemise. Heureuse l'eau qui se boit elle-même.
 Octavio Paz
Animation Sur l'étagère entre un musicien Tang et une jarre de Oaxaca, incandescent et vivace avec des yeux de papier d'argent qui pétillent le petit crâne en sucre nous regarde aller et venir.
 Octavio Paz
A cette heure guerrière, à cette heure de sauve-qui-peut, les amants se penchent au balcon du vertige. Ils s'élèvent doucement, épi de bonheur qui se balance sur un champ calciné. Leur amour est un aimant auquel est suspendu le monde. Il règle les marées, il ouvre les écluses de la musique. Au pied de leur chaleur, la réalité brise sa coquille.
 Octavio Paz