Mes yeux s'attardent sur les hématomes laissés par les atroces suceurs, faussaires de la vie, qui se collent à vous, déterminent votre destin, empoisonnent votre moelle, rampent pour mieux vous pomper, vous vident de tout ce que vous êtes, vermine saprophyte et idéophage qui plante ses dents pointues dans ce que vous avez de plus profond, de plus noble, de plus secret, de plus généreux, de plus fragile, accroche sa bouche et aspire jusqu'à satiété pour ensuite, ventre plein à péter et autonomie trouvée, se décoller méchamment et aller infester d'autres vies jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Michel-Georges Micberth