Le corps à corps fou furieux du combat de rues, femmes et enfants au premier rang, guet-apens à chaque maison, coup de feu à chaque trou, mines sous chaque porte, assommoir des démolitions qui s'écrasent sur votre figure, insoutenable présence des cadavres qui s'accumulent, hache, pique, boulet, mitraille à bout portant, ruelles bloquées, maisons percées à la sape, cris d'appel mensongers, mêlées de groupes de dix et de groupes de cent, guerre individuelle du blessé contre sa propre mort à travers cette accumulation de catastrophes, recommencèrent de nouveau pour durer sans arrêts pendant trois semaines.
Joseph Jolinon