La jeunesse n'ose pas se regarder au miroir de la conscience quand elle verse du côté de l'injustice, tandis que l'âge mûr s'y est vu : là gît toute la différence entre ces deux phases de la vie.
Enfermé entre quatre murs ( au nord, le cristal du non-savoir, paysage à inventer ; au sud, la mémoire sillonnée; à l'est, le miroir ; à l'ouest, la pierre et le chant du silence), j'écrivais des messages sans réponse, détruits à peine signés.
Je suis si sauvage, Monsieur, que je pense que je n'appartiens qu'à moi-même. Vous direz à sa majesté qu'elle s'est montrée trop généreuse quand elle a posé son regard sur moi.
Nos larmes coulent sans que nos mains les essuient tant la crainte des voisins, entravés comme nous dans les rangées d'orchestre, nous contraint à demeurer immobiles, les doigts crispés sur nos cuisses, les visages nus pleurant face à la musique.
Les choses vivantes sont toujours des souvenirs. Nous sommes tous des souvenirs vivants de choses qui étaient belles. La vie est le souvenir le plus touchant du temps qui a produit ce monde.
Croyez-vous qu'il n'y ait pas de souffrance à être du vent ? Quelquefois ce vent porte jusqu'à nous des bribes de musique. Quelquefois la lumière porte jusqu'à vos regards des morceaux de nos apparences.
C'est de l'intérieur de soi que vient la défaite. Dans le monde extérieur il n'y a pas de défaite. La nature, le ciel, la nuit, la pluie, les vents ne sont qu'un long triomphe aveugle.