La mélancolie se compose d'une suite de semblables oscillations morales dont la première touche au désespoir et la dernière au plaisir : dans la jeunesse, elle est le crépuscule du matin ; dans la vieillesse, celui du soir.
La mélancolie se lève chaque matin une minute avant moi. Elle est comme quelqu'un qui me fait de l'ombre, debout entre le jour et moi. Je dois pour m'éveiller la repousser sans ménagement.
J'aime la mélancolie de ce passant. Il n'a plus aucune de ces prétentions du paraître qui nous amenuisent tant dans la vraie vie, nous contraignent à cacher nos blessures, nos tristesses.
Le malheur et la mélancolie sont les interprètes les plus éloquents de l'amour, et correspondent entre deux êtres souffrants avec une incroyable rapidité.
Le caractère de l'amour véritable offre de constantes similitudes avec l'enfance : il en a l'irréflexion, l'imprudence, la dissipation, le rire et les pleurs.