La mort n'atteint pas seulement celui qui doit fermer les yeux à jamais mais aussi les autres, tous les autres qui recevront l'horreur et l'absence en partage.
L'esprit humain souffre d'une carence intellectuelle fondamentale : pour qu'il comprenne la valeur d'une chose, il faut le priver de cette chose. L'absence lui parle sa langue maternelle ; la présence, c'est de l'hébreu pour lui.
Curieux comme les bardes, quand ils chantent la gloire des combats oublient de parler des moucherons et des moustiques ou de la sueur coincée sous la cuirasse.
Il existe des causes assez graves pour qu'on se batte pour elles, se dit-elle. La « gloire » n'en fait peut-être pas partie, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas d'autres.
Mourir pour la gloire n'est une bonne idée que dans les mauvais romans historiques. Pour ma part, je trouve on ne peut plus stupide de le faire dans la réalité alors qu'on n'y est pas obligé, et je suis furieux que nous n'ayons pas l'air d'avoir le choix.